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AdminNicolas II (Alexandrovitch Romanov) (en russe Николай Александрович Романов
), dynastie des Romanov
Né le 6 mai 1868 à Tsarskoïe Selo, fils aîné d'Alexandre III.
Élevé par des précepteurs conservateurs, Nicolas II se considérait comme le maître absolu de la terre russe et entendait, dès son avènement, poursuivre la politique menée par son père, fondée sur le maintien de l'autocratie ; autocratie qu'il avait juré lors de son couronnement de défendre.
En 1902, Nicolas II confia au comte Plehve le ministère de l'Intérieur ; s'il éprouvait de la sympathie pour les idées constitutionnelles, Plehve développa une politique très conservatrice.
Nicolas II devient tsar de Russie le 1er novembre 1894 (Son titre complet était « Nicolas II, empereur et autocrate de toutes les Russies ») bien que, d'un caractère réservé, il préférerait se tenir éloigné du pouvoir. Sa vie est perturbée par la maladie de son fils Alexeï, hémophile. Pour tenter de le guérir, sa femme, Alice, fait appel à un moine aux "dons" de guérisseur, Raspoutine, qui s'attire les critiques des classes dirigeantes.
Nicolas II est convaincu du bienfondé d'un gouvernement autocratique,
mais n'a pas l'energie pour l'affirmer et enterre d'emblée tout projet de réforme. En 1907, il signe la Tiple Entente, mais la question balkanique et le soutie à la Serbie minent ses relations avec l'Autriche-Hongrie.
En juillet 1914, après l'attentat de Sarajevo et l'ultimatum adressé à la Serbie par l'Autriche-Hongrie, Nicolas II décrète la mobilisation générale afin de se préparer, au nom du panslavisme et des accords de défense, à se porter au secours de la Serbie, peuple slave et orthodoxe. L'engrenage des alliances conduit ainsi la Russie à entrer dans la Première Guerre mondiale aux côtés de la France et de l'Angleterre, contre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Empire ottoman.
Les opérations militaires sur le front de l'est s'ouvrirent par l'offensive des troupes russes en Prusse Orientale et en Galicie, première offensive écrasée par Hindenburg à Tannenberg avec deux corps d'armée prélevés sur le font de l'Ouest, corps qui firent cruellement défaut à l'armée allemande durant la Bataille de la Marne.
En août 1915, Nicolas II prit les fonctions de commandant suprême des armées, écartant son oncle le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch Romanov. Ce faisant, il laissait le pouvoir aux mains de l'impératrice et de Raspoutine ; son quartier général était trop loin de Pétrograd.
Il commet la tragique erreur de vouloir jouer le rôle de guide personnel de l'armée : dès lors, la monarchie est identifiée à la guerre et à la défaite militaire. Après l'insurrection de mars 1917, Nicolas abdique en faveur de son frère Michel, qui n'accepta pas le pouvoir. Confiné à Tsarskoïe Selo, transféré par les bolcheviks en Sibérie puis à Iekaterinbourg (aujourd'hui Sverdlovsk), il sera exécuté le 17 juillet 1918 avec toute sa famille dans les caves de la villa Ipatiev (propriété d'un industriel de cette dernière ville : Nicholaï Ipatiev), par le soviet local commandé par Iakov Sverdlov et Iakov Yourovsky (peut-être sur l'ordre de Lénine) qui craint qu'il ne soit libéré par des contre-révolutionnaires (les "Blancs").
Les corps de la famille impériale furent chargés sur un camion puis transférés dans une forêt proche de Iekaterinbourg. Ils sont jetés dans un puit de mine d'où ils furent, quelques jours plus tard, retirés pour être ensevelis sous un chemin forestier.
Deux corps de la famille n'ont jamais été retrouvés : celui du tsarévitch Alexis Nicolaïevitch et celui de l'une des filles Anastasia Nicolaïevna : d'après le rapport de Yourovsky, qui dirigea l'exécution, ces deux corps furent brûlés.
Le 14 août 2000, Nicolas II et sa famille ont été canonisés par l'Église orthodoxe de Russie, qui les considère comme morts martyrs.