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| Les nettoyeurs de tranchées | |
| | Auteur | Message |
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Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: Les nettoyeurs de tranchées Mer 14 Mai - 22:21 | |
| post de EmericJe regardais tout a l'heure mes poignards de tranchées,et je me posais la question de savoir si ils avaient servi a tuer!! et non a couper le pain comme certains le prétendent. Je me rappel au collège avoir parlé dans un exposé,des "Nettoyeurs de tranchées" et de leurs terribles besognes. Mon professeur de l'époque m'avait presque qualifié de mythomane, d'inventer des "choses"sur un sujet sur lequel j'étais très mal placé pour parler,et que les "nettoyeurs" n'avaient jamais existé et n'étaient que de simples légendes,que la convention de Genève existait déjà etc,etc. Bien des années plus tard,le hasard a mis sur ma route 9 carnets d'un chasseur du 120 BCP,il y a énormément de détail sur d'horribles combats,que ce soit l'Alsace,Verdun etc,cet homme a raconté sa guerre en direct sur ces modestes carnets qui sont une mine de renseignements,dont je me servirais afin d'étayer des thèmes comme aujourd'hui. PS: Si je tenais ce professeur devant moi,je lui imprimerai sur le front ces quelques lignes. RePS: les combats de ce passages se situe au Lingekopf en Alsace.
réponse stcypreUn fait à rappeler: lorsque l'armée distribua les couteaux (dits) de tranchées les soldats les jetterent en disant "nous ne sommes pas des bouchers". En majeure partie les poilus pour nettoyer les tranchées, utilisaient volontiers les grenades, ou dans quelques cas lorsque les allemands faisaient "camarades" ils les tuaient au fusil ou au pistolet. N'oublions pas que pour nettoyer les tranchées il fallait entrer dans les cagnas et alors là... l'allemand en face ne se laissait pas trucider au couteau comme cela. La plupart du temps la menace d'un envoi de grenades calmait les feldgrau et les incitaient à sortir et là.... Cordialement. J.Claude
Dernière édition par Admin le Mar 3 Nov - 15:53, édité 1 fois | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: post Mar 28 Aoû - 23:35 | |
| post de Admin
Voici un extrait tiré de "Les carnets du cardinal Alfred Baudrillart, 1er août 1914 - 31 décembre 1918", édités chez CERF. Cet homme d'église était en relation avec le monde politique, littéraire et scientifique, à la tête du "Comité catholique de propagande française à l'étranger", aumônier de l’hôpital de Thiers, recteur de l'Institut catholique de Paris. Il a donc rencontré de nombreuses personnalités et a tout mis par écrit au jour le jour. Comme dans tout témoignage il y a des informations à infirmer ou confirmer, à compléter...
Une de ses notes mentionne le fait que des prisonniers étaient liquidés.
Note 14 juin 1915 P. Froissart, chez les parents de qui je dîne, et qui arrive des tranchées près de Reims, nous dit que nos soldats aussi achèvent beaucoup de blessés et tuent des prisonniers. Quand il n'y a pas de quoi former un convoi, on les chasse de la tranchée de première ligne en leur disant d'aller vers la deuxième ligne, et de la deuxième ligne on leur tire dessus. | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Jeu 29 Oct - 16:08 | |
| post de Lebel86je travaille actuellement avec un collègue à l'édition de la correspondance complète de son grand-père Roméo L. classe 1914, qui a donc fait toute la guerre, d'abord dans l'infanterie, dans la DCA puis dans l'artillerie. En 1916, il suit la formation des grenadiers et explique à ses parents la définitions de cette mission: Pour huit jours encore nous sommes en seconde ligne et allons reprendre les mêmes emplacements qu’au début. Le secteur ne serait pas trop mauvais mais avec tous les travaux que nous exécutons je doute fortement de sa tranquillité future. Il en coûte toujours pour s’approcher des boches. On vient de dissoudre le peloton d’instruction des caporaux et sous-officiers juste au moment où mon tour arrivait. Par contre j’ai été désigné pour suivre les cours de grenadier, sort peu enviable. Premièrement parce que cela ne nous dispense de rien et qu’ensuite c’est un métier un peu dégoûtant. Notre rôle est le suivant : marcher à l’attaque avec la première vague et s’arrêter dans la première ligne boche pour tuer les survivants et achever les blessés. En conséquence nous sommes armés d’un couteau, d’un browning, du fusil et de grenades. Vous voyez qu’avec cela on peut faire de la bonne besogne. Si jamais je suis appelé à me servir de toutes mes armes je pousserai la cruauté jusqu’au bout et remplirai mes musettes de chevelures boches et de crânes pour garnir une panoplie. Ces souvenirs peu communs pourront au moins servir à quelque chose : les chevelures à faire un tapis et les crânes, des veilleuses. Je crois que ma lettre devient par trop macabre et je vois ( ?) frissonner en pensant que je vais tailler dans du boche. Description bien éloignée des textes officiels, et qui complète bien cette photographie des grenadiers d'élite du 3ème bataillon du 113ème d'Infanterie: ce témoignage vient contredire ceux qui affirment que les nettoyeurs de tranchée n'ont jamais existé. Et on comprend que l'Etat Major préfère employer le terme beaucoup plus neutre de grenadier... Voici en complément une analyse de la une de l' Illustration du 23 octobre 1915 présentant un "grenadier" qui est en fait un nettoyeur. | |
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| Sujet: Re: Les nettoyeurs de tranchées | |
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