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jupîterHermann von François (né le 31 janvier 1856 à Luxembourg - décédé le 15 mai 1933).
Né le 31 janvier 1856 à Luxembourg d'une famille noble huguenotte, Von François était le fils de Bruno François. Ce dernier, général prussien commandant la 27e brigade d'infanterie de Prusse, fut tué au combat lors de la Bataille de Spicheren le 6 août 1870, quelques jours avant la Bataille de Sedan.
Hermann von François est devenu lieutenant du Ier Régiment de gardes à pied basé à Potsdam en 1875. De 1884 à 1887, il entre à l'Académie Militaire de Berlin. En 1889, il reçoit le grade de capitaine et rejoint l'Etat-Major allemand.
Au début des années 1890, von François est officier d'Etat-Major au XVe Corps d'Armée. Il est promu Major en 1894 et est transféré à la 8e Division à Mannheim. En 1899, von François est le Chef d'Etat-Major du IVe Corps d'Armée commandé alors par Paul von Hindenburg et basé à Magdebourg.
En 1908, von François est promu Général de Division et commande la Brigade de Hesse. En 1911, il obtient le grade de lieutenant général et prend la tête de la 13e Division jusqu'à ce qu'il devienne Général d'Infanterie et qu'il commande le Ie Corps d'Armée au sein de la VIIIe Armée basé à Königsberg.
Première Guerre mondialeLorsque la guerre éclate, von François, basé en Prusse-Orientale, commande toujours le Ie Corps de la VIIIe Armée. Il est tenu de défendre le secteur d'une agression russe contre la ville-clef de Königsberg. Il se heurt à la Ie Armée russe commandée par Pavel Rennenkampf. Le 17 août von François est forcé à la retraite par Prittwitz. Cependant il refuse en ayant cette fameuse phrase : "Le Général von François se retirera lorsqu'il aura battu les Russes !" Il contre-attaqua lors de la Bataille de Stalluponen et remporta la victoire en infligeant de sévères pertes à l'ennemi (5000) et en faisant 3000 prisonniers.
Après la victoire, von François obéit à Prittwitz et se replie 15 kilomètres plus à l'ouest où il combattra Rennenkampf lors de la trois jours plus tard.
von François et son armée sont acheminés par train dans le sud-ouest pour contrer la IIe Armée russe qui est sous le commandement du général Alexander Samsonov. Bien qu'il n'ait pas obtenu la confiance de Paul von Hindenburg et d'Erich Ludendorff à cause de sa désobéissance, von François joua un rôle décisif lors de la Bataille de Tannenberg. Le 27 août, von François attaque Samsonov et prend un avantage. Ludendorff lui intime l'ordre de se replier. Von François ignore cet ordre par deux fois et joue un rôle décisif lors de l'encerclement et la défaite de Samsonov.
Lorsque Hindenburg et Ludendorff se rendirent dans le sud pour prendre la tête de la IXe Armée, von François resta avec son Corps en Prusse Orientale et continua la guerre avec succès. Lorsque le Général von Schubert, le nouveau commandant de la VIIIe Armée lui ordonne de se retirer, von François envoie un télégramme au Haut Commandement de l'Armée décrivant son succès et affirmant que le commandant est mal conseillé. Le télégramme impressionna tant l'Empereur que ce dernier releva von Schubert de ses fonctions et donna le commandement de la VIIIe Armée à von François. Lorsque Hindenburg et Ludendorff préparèrent leur contre-attaque de Thorn vers Lodz, von François s'est montré réticent à envoyer le Ier Corps et envoya à la place le XXVe Corps de réserve composé de soldats mal entraînés et mal équipés. En novembre 1914, von François est démis du commandement et remplacé par Otto von Below.
Après avoir été mis de côté un moment, von François reçoit le commandement du XLIe Corps de réserve jusqu'à la fin de la guerre. Il reçoit la médaille Pour le Mérite, la plus haute distinction militaire allemand en mai 1915 pour son action lors de la percée de Gorlice, les feuilles de chênes lui sont remises en juin 1917 pour son rôle lors de la Bataille de Verdun.
Après la guerre, il se mit à rédiger plusieurs ouvrages d'histoire militaire dont Marneschlacht und Tannenberg en 1920 qui remporta un franc succès en Allemagne.