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| le Zeppelin LZ 77 | |
| | Auteur | Message |
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Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: le Zeppelin LZ 77 Mar 20 Nov - 21:29 | |
| post de L44LZ77Voici une photo d'un hangar à zeppelin. Il s'agit du terrain de Spich Troisdorf, près Bonn. Quelques chiffres permettent de se faire une idée de l'immensité du bâtiments : 184 m de long ; 32 m de largeur ; 28 m de hauteur. Ce terrain a été aménagé à partir d'avril 1915 pour accueillir les nouvelles machines, les places existant tant en Allemagne que dans les territoires occupés se révélant insuffisantes. Le premier zeppelin qui rejoint Spich commence à être connu de bon nombre d'entre vous puisqu'il s'agit du... L.Z. 77 (tombé à Brabant le Roi le 21 février 1916) ! Notez que la structure et le sol ont reçu un camouflage destiné à les cacher aux yeux d'éventuels observateurs en avion. Une sorte de paysage y a été peint. Sur les portes on peut lire "RAUCHEN VERBOTEN", « interdit de fumer ». On imagine facilement le pourquoi de cette précaution. J'aime à penser que la photo a été prise depuis le L.Z. 77, mais rien ne l'indique. Dernier élément : le site n'existe plus. Mais, d’après les informations que j’ai pu glaner, on y trouve apparemment encore les fondations.
Dernière édition par Admin le Mar 20 Nov - 21:56, édité 2 fois | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:31 | |
| post de L44LZ77Voici un superbe portrait du Hauptmann Alfred Horn, commandant du L.Z. 77. Ce cliché figurait dans un album vendu sur l'abeille au prix modique d'environ 4000 Euros ! Trop cher pour moi ! J'ai pu néanmoins, après négociation avec le vendeur, récupérer des scans. J'ai identifié Alfred Horn grâce à une photo que j'ai en ma possession et un autre cliché du site www.frontflieger.de ! L'album renfermait aussi quelques vues du L.Z. 39 sur lequel Horn a servi, peu de temps il est vrai, avant de rejoindre le L.Z. 77. Il n'y avait qu'une seule photo du L.Z. 77 identifiée avec certitude. Mais assez de bavardages et voici le document : Entré dans les unités de dirigeables dès leur création, le Hauptmann Alfred Horn est, en 1916, l’un des commandants d’aéronef les plus expérimentés. Il est vêtu d’un lourd manteau avec col de fourrure, bien utile pour les vols en altitude. On distingue sur la patte d’épaule droite le monogramme en forme de L qui caractérise son appartenance à l’aérostation ainsi que les étoiles de son grade. La photo a probablement été prise sur le terrain de Namur. A l'arrière plan on aperçoit le camouflage apporté aux hangars afin d’en atténuer la visibilité. | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:38 | |
| post de L44LZ77une carte photo écrite par l'un des membres de l'équipage du LZ 77. Il s'agit du mécanicien Fritz Baerenreuth (' né le 3 janvier 1888 à Vossberg). Il vient de recevoir la croix de fer de deuxième classe. On distingue bien l'insigne de manche ainsi que les pattes d'épaule de couleur noire (le personnel embarqué avait des pattes d'épaule de cette couleur, contrairement à celui au sol, les Luftschifftruppen, qui portaient des pattes à fond gris ou feldgrau) Voici une partie du texte, car je n'ai pas pu tout déchiffrer : cher Alfons, merci beaucoup pour ta sympathique lettre. Je suis allé dans la nuit du 30 au 31 janvier, pour la deuxième fois sur Paris. 3 jours plus tôt, sur Epernay... Je vous envoie quelques photos avec. Meilleures salutations de ma femme. .... Fritz. je pense que la carte est probablement passée au travers. Car ce genre d'indications était effectivement intéressant pour la partie adverse. Cela donne, en effet, un lieu de stationnement, Namur, la confirmation de lieux de missions, et le nom d'un des membres de l'équipage. Les Français connaissaient, cependant, l'existence du LZ 77 depuis décembre 1915, date à laquelle il avait été observé en manoeuvre au dessus de la Belgique. Un agent de renseignement avait alors donné les informations au QG. En outre, le service des écoutes avait aussi bien fonctionné. Et les Français savaient que le Zeppelin venu bombarder la banlieue de Paris dans la nuit du 30 au 31 janvier 1916 était le même que celui qui survola Avizé (indiqué par Epernay, sur la carte), dans la nuit du 26 au 27 janvier...grâce aux signaux radioélectriques ! C'est là, à mon avis, l'un des tous premiers actes de la guerre électronique aérienne. Lors du démontage de l'épave du LZ 77, les autorités militaires ont récupéré des lettres sur les cadavres des aéronautes. Des cartes postales vierges, mais portant sa marque , ont été prélevé sur le corps de Fritz Baerenreuth (documents conservés au SHD). C'est ce qui a permis l'identification du dirigeable.
une carte écrite par le Luftschiffer-Machinist Reinhardt Müller. Le texte est banal puisqu'il ne s'agit que d'un "bonjour" adressé à une famille de Halle. Mais la carte porte le cachet du L.Z. 77, ainsi que l'inscription manuscrite L.Z. 77 de Müller. Elle a été expédiée depuis Friedrichshafen une semaine avant le départ du dirigeable vers les hangars de Spich. Il était encore à cette période en essais. Reinhardt Müller est né à Halle, le 30 mars 1888. Mécanicien, il a donc rejoint le L.Z. 77 dès sa mise en service. Il était à bord le 21 février 1916, jour de sa destruction. Son portrait est en médaillon (Photo Luftschiffharry)
une carte du bataillon d'aérostatier n° 3. Le tampon de réception qui fait tout l'intérêt de l'objet est bien visible. Ce bataillon est créé le 1er octobre 1911 à Cologne-Bickendorf et placé sous les ordre du Major Von Schultz. L'état-major et la 1ère compagnie demeurent à Cologne, la seconde est envoyée à Düsseldorf, la troisième à Metz. Rattaché au VII Armeekorps, le bataillon devient Ersatz Bataillon au début de la guerre. La carte, du secteur de Frankfurt am Main, a appartenu à un certain Gorris, sur lequel je ne possède pas d'informations malheureusement. Il était a^^aremment affecté à la 3e section. Celle-ci était rattachée à la 1ère compagnie dirigée par...le capitaine Alfred Horn, commandant du L.Z. 77 ! Une vue d'un morceau de la carte colorée, comme de régle pour l'aviation. Elle date de 1910.
Un ouvre-lettres réalisé dans une cartouche de Lebel. Sur l'étui sont gravées une espèce de palme et l'année 1917. Sur la lame, de facture identique à l'étui, ne figure que LZ - 77. Je pense que 1917 est l'époque où l'objet a été fabriqué. Probablement à partir d'un morceau d'aluminium ramené par le sculpteur. Tous les objets n'ont effectivement pas été confectionnés immédiatement après la chute et je possède un rond de serviette très artisanal qui est un " souvenir du Seppelin de Rèvigny en 1915" (!) Il a visiblement été fait à la fin de la guerre, voire après, puisque le soldat qui l'a fabriqué y a apposé la mention " guerre de 1914 à 18". Il y a également sa classe : 1897. Voici donc l'ouvre-lettres
une carte photo d'une partie de l'équipage. Cela est vraiment émouvant de pouvoir enfin mettre un visage sur les noms de ceux qui montaient le L.Z. 77… Comme toujours, elle porte au verso le cachet et un texte que je n'ai pas encore déchiffré. Elle a été expédiée le 7 février 1916 au barreur (Untersteuermann) Günderhauf affecté sur le L.Z. 88. Ce dirigeable était stationné à Maubeuge dans le nord de la France et avait accompagné le L.Z. 77 lors du raid sur Revigny, le 21 février 1916. Intercepté par le service des écoutes français il, cependant, a échappé à la destruction. C'est en outre lui qui a entendu les derniers messages lancés par l'opérateur (Funker) Link du L.Z. 77 demandant le cap à suivre. Ces messages, captés par les français, ont été transmis à la batterie d'artillerie qui a descendu le zeppelin. Le L.Z. 88 sera plus tard affecté à la Marine sous l’immatriculation L. 25. Günderhauf avait déjà servi sous les ordres du Hauptmann Horn à bord du Z. IX et avait, avec lui, participé au bombardement d’Anvers dans la nuit du 24 au 25 août 1914. L’équipage avait reçu la croix de fer de 2nde classe pour cette mission. Au recto, il y a donc une partie des hommes du L.Z. 77. A partir d’un document qu’un camarade m’a prêté mais qu’il n’est pas possible de publier pour des questions de droits, j’ai pu identifier la plupart des d'entre eux. On trouve au premier plan, de gauche à droite : le mécanicien (Luftschiff-Machinist) Hans Lockermann, l’Unteroffizier Franz Gurke, le barreur (Obersteuermann) Friedrich Fischer, le mécanicien (Luftschiff-Machinist) Fritz Baerenreuth, le mécanicien (Luftschiff-Machinist) Hildebrandt. Ce dernier avait lui aussi servi, tout comme Fritz Baerenreuth, à qui il sert un « coup à boire », à bord du Z IX. Au second plan, de gauche à droite : un aérostier que je n’ai pas identifié (je pense qu’il peut s’agir du Neumann qui figure sur la liste de l’équipage), le mécanicien (Luftschiff-Machinist) Reinhardt Müller, dont je possède deux cartes écrites en 1915. En dehors des douze membres d’équipage qui ont péri au soir du 21 février 1916, il y a avait effectivement un dénommé Pfaff (identifié sur un autre document), un Neumann (je possède un carte écrite par lui, en 1915) et le mécanicien Hildebrandt, présent sur la photo. Je n’ai pas plus d’informations sur ces trois hommes. Je suis donc ouvert à tout élément nouveau.
Dernière édition par Admin le Mar 20 Nov - 21:50, édité 3 fois | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:40 | |
| post de L44LZ77
voici un extrait de l'historique que j'ai écrit sur le L.Z. 77 :
La deuxième pièce de la 17e section installée sur le chemin de Vautrombois et commandée par l'adjudant Grameling observe le balai depuis le début. La silhouette du « monstre » se détache nettement sur le ciel. Pourtant, le pointeur canonnier Pennetier qui la sert ne parvient pas à prendre le dirigeable dans sa lunette de visée car la distance est supérieure à la portée du projecteur. Qu'importe, l'occasion est trop belle ! La ligne de mire naturelle fera l'affaire et la hausse abaque donnera l'angle de tir. On corrige le site et la dérive par quelques tours de volant de pointage. Un claquement sourd ébranle l'atmosphère ; les cinq premiers obus traceurs viennent d'être tirés. Sans résultat ! Le zeppelin continue sa route.
Au sol, c'est maintenant l'effervescence. Des Brabantois inquiétés par le bruit sont sortis de leur maison pour comprendre ce qui se passe. Ils découvrent avec stupeur la scène qui se déroule au dessus de leur village. A Revigny, plongée dans le noir dès le déclenchement de l'alerte, les passagers du train omnibus n° 45, venant de Paris, se sont précipités aux fenêtres pour voir le « gigantesque poisson [avec la] gueule effilée d'un brochet et la carcasse qui [brille] comme des écailles ». Tous ont les yeux tournés vers le ciel, saisis par l'angoisse. Bientôt, le L.Z. 77 entre de nouveau dans le faisceau d'un des projecteurs qui ne le lâche plus. Le canonnier Pennetier en profite pour reprendre sa visée à la lunette, plus précise. L’adjudant Grameling lui ordonne d'abaisser l'altitude de 500m. D'autres obus traceurs viennent encadrer la machine, semblables à des « étoiles du plus gracieux effet ». En l'air, Horn et ses hommes tentent toujours de sortir du piège mortel en pratiquant de nombreuses manœuvres.
Depuis son poste au quartier général d'armée de Sainte-Menehould, le capitaine Dupont assiste au tir de ses auto-canons. A plusieurs reprises, il cherche à obtenir la communication téléphonique avec Brabant-le-Roi pour diriger le tir. Mais l'adjudant Grameling est tout entier absorbé par sa mission. Il ne prête aucune attention aux conseils qui lui sont donnés. Officier de tir, il sait seulement qu'une telle opportunité ne se représentera probablement plus et qu'il faut agir vite. Avec les éléments dont il dispose, il donne ses ordres conservant un remarquable sang froid. Dans le même temps, l'équipage du L.Z. 77, comprenant l'horreur de la situation, continue de lutter avec l'énergie du désespoir. Le Hauptmann Horn ordonne une fois encore aux barreurs Fischer et Löchel de modifier la route et de prendre de la hauteur. Le dirigeable entame une ultime parade. Mais le mouvement est trop lent. Les artilleurs saisissent l'occasion que leur offre la manœuvre. L'adjudant Grameling donne ses dernières estimations : hauteur, 2500 m ; angle d'approche, 45° ; distance 6000 m. Quelques 75 fusent encore autour du zeppelin. Un vingt-quatrième coup est tiré par la pièce n° 12559. Le projectile parait traverser le L.Z. 77 en plein milieu. Pendant un court instant, plus rien ne se passe, comme si le temps s'était arrêté. Puis, brusquement, là haut, une aigrette de flammes légère apparaît, qui se transforme peu à peu en une immense nappe bleu pâle courant le long de la forme oblongue. L'hydrogène du zeppelin s'est enflammé. Des cris sortent des poitrines : « il y est ! » Il est 20 h 47. C'est la fin. Devenue une énorme torche orange, le L.Z. 77 commence une lente et infernale descente. Les moteurs continuant de tourner, le vaisseau décrit un cercle majestueux au-dessus de Revigny dont des habitants réveillés par l'étrange spectacle sont sortis, eux aussi, de leur maison. Un instant, on croit que la machine incendiée va s'abattre sur l'agglomération et l'on court se réfugier dans les champs pris de panique. Le L.Z. 77 continue à tomber en direction de Brabant-le-Roi. Pour tous ceux qui suivent le drame, la vision du zeppelin illuminant le ciel a quelque chose de féerique.
(la reproduction du texte est soumise à mon autorisation) | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:44 | |
| quelques débris du LZ77 récupérés par des soldats français un morceau de structure bien légendé (collec. L44LZ77) un morceau de toile,(collec. L44LZ77) un autre petit bout du 77 (collec. SIDMAU). J'ai rassemblé dans un cadre quelques souvenirs toilés et j'ai effectivement un morceau du 77. Ce qui est sympa c'est que le morceau porte un résumé à l'encre au nom de Gramlingt et signé par lui. Trouvé avec la carte postale le texte : Enveloppe et toile du Zeppellin 4Z-77 descendu à Revigny le 21 février 1915 par la 17e section de 75 automobile commandée par l'adjudant Gramlingt signé Gramlingt Un autre morceau est celui d'un ballon (allemand ?) abattu à Verdun en juin 1915. Le récupérateur est un aérostier français, Maurice Ferrat. Le morceau du haut provient d'un appareil "boche" descendu à Cuperly (Marne) par l'adjudant Garaud. Et enfin le 77 (très beau morceau qui plus est signé de celui qui a commandé le feu du canon qui a abattu le dirigeable. C'est en effet l'adjudant Grameling qui a donné les corrections au canonnier pointeur Pennetier pour mettre le coup au but.) | |
| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:51 | |
| post de elsass68
Pour info: Zeppelin de Type p Référence constructeur : Lz47 Nom opérationel : LZ77 (Armée) Longueur : 163m Largeur : 18,7m Volume : 31900 m3 Motorisation : 4 moteurs de 215hp vitesse maximum : 96km/h Plafond : 3200m Autonomie : 4300 km Charges utiles : 16,2 tonnes Construit à - Premier vol : 24 août 1915 Mise en service : - Descendu par la DCA 21 février 1916. Sur les 22 occupant du zeppelin aucun survivant.
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| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:54 | |
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| | | Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: e Mar 20 Nov - 21:55 | |
| post de L44LZ77TEMOIGNAGE LZ77post de L44LZ77Bonsoir, je me suis rendu au SHD pour y consulter les archives conservées sur le LZ 77. Parmi les différents dossiers rédigés par les services d'étude et de renseignement français, il y a des lettres personnelles trouvées sur les corps des aéronautes. C'est, entre autres choses, ce qui a permis d'identifier le dirigeable. Après les avoir déchiffrées, certaines sont écrites en gothique ou Fraktur, et traduites, je vous fais partager cette découverte. Un ami allemand et mon ancien professeur d'allemand m'ont aidé à saisir les subtilités de ce qui est couché sur le papier. Ils m'ont notamment indiqué qui devaient être les auteurs de ces courriers Les deux lettres qui suivent étaient adressées au Fahr-ingenieur Paul Schlick. Il était agé de 24 ans au moment du drame. J'ai copié le texte tel qu'il apparaît sur les feuillets, en partie brûlés. Je ne peux malheureusement pas mettre en ligne les photos des documents pour des questions de droits. Seuls le déchiffrement et la traduction sont libres. La première lettre, rédigée sur du papier à petits carreaux, semblable à une page double de cahier, lui était adressée par une jeune femme répondant au prénom de Friedlin (diminutif : Friedl). Il s'agit probablement d'une de ses amies rencontrée alors qu'il était encore étudiant. Traduction - lettre n°1 Figure sur l’enveloppe Herrn Fahr (....partie brûlée....)
Paul Schlick
Commando L. Z. 7 7
Namur / Belgien
Marine - Luftschiff - DetachementLe texte de la lettre est le suivant : page 1 Très cher (...................partie brûlée...................)
Je vous remercie du fond du coeur pour vos gentilles lignes. Vous m’avez en effet laissée dans l’ attente d ’une réponse mais je m ’explique cela par le fait que vous vous trouviez déjà autre part, comme ce fut déjà si souvent le cas . Vous m’écrivez que vous avez rendu visite à la ville d’ E[pernay] Comment tout cela s’est passé pour vous ? Entre autres choses votre baptême du feu ? J’espère cependant, que vous êtes rentré à la maison sain et sauf. J’ai suivi le chemin sur la carte géographique, et vous avez du parcourir un sacré chemin jusqu’au retour , avant que vous ayez atteint la cible. A présent vous avez déjà d’autres objectifs en vue (......................partie brûlée......................) un peu (.......................partie brûlée.......................) page 2 oublié (...................partie brûlée...................) notre ville (................partie brûlée................) que l’on aurait presque pu reconnaître les passagers. C’était une belle et rare vue , mais pourquoi n’ y étiez vous donc pas, alors vous auriez pu réellement réaliser ce que vous disiez , autrefois, à propos du jet . Sinon, ici tout est encore comme avant. Nous avons là un si beau temps , que l’on pourrait croire que c’est le printemps, tant les jours sont doux. Je désire , qu’avec le printemps, les jours de paix reviennent, pour que ce terrible tumulte s’arrête enfin.
Pleine vie à vous, et Recevez les tendres sentiments de Votre Friedl E(?)
Mes parents + mes frères et soeurs (...partie brûlée...) vous adressent leurs salutations (.....partie brûlée.....)Nota : dans la lettre d'origine au sujet de la ville visitée, seul un E est mentionné. Mais il d'agit d'Epernay, car le LZ 77 s'y est rendu comme objectif de remplacement dans la nuit du 25 au 26 janvier 1916. Pour ce qui est du jet, Paul Schlick avait du "promettre" à Friedl de venir lui lancer un message lors d'un passage dans le ciel de la ville dont il est question. Il peut s'agir de Düsseldorf. La seconde lui était adressée par une jeune femme appelée Trudi et qui était très vraisemblablement sa petite amie. Elle a été postée le 18 février 1916 ; soit trois jours avant sa mort ! Traduction - lettre n° 2 Figurent sur l’enveloppe : - un cachet de la poste de Frankfurt (MAIN)1 à la date du 18 février 1916 5-6 - l’adresse suivante Herrn Fahr – Ing. P. Schlick
Namur (Belgien)
Marine – Luftschiff – Detachment Cd. L.Z. 77Le texte de la lettre est le suivant : page 1 (............partie brûlée....................)1916. Mon doux effronté !
Merci du fond du cœur pour tes tendres lignes. Pourquoi ne m’as-tu pas écrit que tu étais à Düsseldorf ? Attends un peu ! Voilà Paul je suis encore fauchée et je te demande sincèrement de me prêter vingt Mark. Feras - tu celà cette fois ? Allons ! J’espère. Maintenant avec ton haut salaire il te restera bien encore quelques Mark pour ta Trudi. Pas vrai Paul ? Nous avons eu toute cette semaine un temps épouvantable. Aujourd’hui c’est, touchons du bois, un peu mieux. Je suis très contente de ta photo, mais tu n’as pas dit que tu t’étais aussi fait tirer le portrait chez ton photographe. Quand la photo sera -t- elle prête ? Très bientôt j’espère . N’est-ce pas ?(......partie brûlée......) maintenant mais très bientôt (...............partie brûlée...............)page 2 (......... partie brûlée.........) Pour
Envoie moi s’il te plait tout de suite une réponse . De tendres baisers et salutations de ta petite TrudiJ'avoue avoir ressenti une émotion certaine à lire ces lettres. Elles sont un témoignage poignant qui, en tout cas, rend à cette tragédie sa dimension humaine. Car, quelque part, en parcourant ces lignes sans prétention, on pénêtre véritablement dans l'intimité des personnages . Pour ceux qui connaissent la langue allemande, voici les textes originaux : Lettre n° 1 Lieber (...................gebrannte Teil...................)
Für Ihre lieben Zeilen danke ich Ihnen recht herzlich. Sie liessen mich allerdings mit Ihrer Antwort etwas warten aber ich erklärte mir dieses da- hin , dass Sie schon wieder , wie es ja so oft der Fall war , irgend wo anders steckten . Sie schreiben mir, dass Sie der Stadt E(pernay) einen Besuch abgestattet haben. Wie ist Ihnen dieses alles bekommen ? vor allen Dingen die Feuertaufe ? Ich hoffe doch, dass Sie heil und gut nach Hause gekommen sind. Ich habe den Weg auf der Landkarte verfolgt, und haben Sie einen ganz schönen Weg erst zurück legen müssen, ehe Sie das Ziel erreichten. Nun haben Sie schon wieder neue Ziele im Auge (......................gebrannte Teil......................) etwas (........................gebrannte Teil........................) vergess (...................gebrannte Teil...................) unsere Stadt (................gebrannte Teil................) dass man beinahe der Insassen hätte er- kennen können. Es war ein selten schöner Anblick , aber warum waren gerade Sie nicht drin, dann hätten Sie doch wahr machen können , was Sie seinerzeit sagten betreff des Abwerfens. Sonst ist hier noch alles beim Alten. Wir haben hier sogar solch schönes Wetter , dass man auch meinen könnte es wär Frühling, so gelind sind die Tage. Möge mit dem Tage des Früh- lings , auch der Tag des Friedens ein- kehren, damit der brandenen Woge endlich Einhalt getan wird.
Nun leben Sie wohl, und Seien Sie herzl. gegrüsst von Ihrer Friedl E(?)
Meine Eltern + Geschwister (......gebrannte Teil.....) lassen ebenfalls grüs(...........gebrannte Teil...........)Lettre n° 2 (..........gebrannte Teil.................)1916.
Mein süsser Frechdachs !
Herzlichen dank für deine innigen Zeilen. Warum hast du mir nicht geschrieben, dass Du in Düsseldorf bist ? Na warte nur du. Also Paul ich habe den cronischen Dallus und bitte ich dich herzlich mir zwanzig Mark zu pumpen. Wirst du das das mal tun ? Na hof, fentlich doch . Jetzt bei deinem hohen Verdienst wirst du wieder mal ein paar Mark für deine Trudi üb, rig haben. Nicht war Paul ? Wir hatten schon die ganze Woche scheussliches Wet, ter. Heute ist es, unberufen, etwas besser. Über dein Bild habe ich mich gefreut, aber sagtest du nicht du hättest dich auch bei deinem Photogra, phen knipsen lassen. Wann wird das Bild fertig sein ? Hoffentlich recht bald . Nicht wahr ?(.... gebrannte Teil....) jetzt aber recht bald (.............gebrannte Teil.............)(.......gebrannte Teil.......) . Für
Lass mir bitte sofort eine Antwort zu kommen. Innige Küsse und Grüsse von deiner kleinen Trudi | |
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| Sujet: Re: le Zeppelin LZ 77 | |
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