post de Jacky
Petite explication des chevrons...
Chevrons de présence au front ou « brisques » qui ont donné l’expression « vieux briscard »
De nombreuses photographies d'époque montrent des soldats français qui portent sur les manches des insignes en forme de " V " renversés. Ces ''chevrons'' indiquent la durée de présence au front ainsi que le nombre des blessures de guerre
Les chevrons de présence cousus sur le bras gauche :
le premier chevron indique une année effective de présence dans la zone des armées, et chaque chevron supplémentaire une période de six mois de plus.
(y compris le temps passé dans les hôpitaux de l'intérieur pour blessure de guerre, blessure en service commandé ou maladie ayant nécessité l'évacuation de la zone des armées)
Les chevrons de blessures cousus sur le bras droit
Il est accordé un chevron par blessure de guerre, c'est-à-dire qui résulte d'une ou plusieurs lésions occasionnées par une même action extérieure au cours d'évènements de guerre en présence ou du fait de l'ennemi, à l'exclusion des blessures en service commandé.
CHEVRONS divers
Il est, d'autre part, créé, pour les officiers et hommes de troupe de toutes armes et services ayant un temps déterminé de présence aux armées ou ayant reçu des blessures de guerre, des insignes constitués par des chevrons en forme de V renversé, de la couleur du galon (sauf sur les vêtements de combat, où ils sont, quel que soit le grade, de la couleur des galons de caporaux et soldats de l re classe), dans les conditions ci après :
A. — Chevrons de présence.
1e) Il est accordé un chevron, porté au bras gauche, pour une année effective de présence dans la zone des armées, et un chevron supplémentaire pour chaque nouvelle période de six mois.
2e) Ont droit aux chevrons tous les officiers ou assimilés et hommes de troupe en service dans la zone des armées, qu'ils soient ou non à la disposition du général commandant en chef.
3e) La première limite de la zone des armées admise pour la détermination du droit au chevron est celle qui avait été fixée par l'arrêté du 13 février 1915.
4e) Il y a lieu de compter, pour l'attribution des chevrons de présence, le temps passé :
a) Dans les hôpitaux de l'intérieur pour blessure de guerre, blessure en service commandé ou maladie ayant nécessité l'évacuation de la zone des armées. (La convalescence et l'inaptitude ne doivent pas être comptées);
b) En activité pour tous les militaires évadés ou rapatriés. (Le temps d'internement en Suisse ne compte pas);
c) Au Maroc, dans le Sud algérien (territoire des Oasis tout entier et fractions de territoire d'Aïn-Sefra limitées au nord par la ligne déterminée par la note du
4 septembre 1897 (B. 0., E. M., vol. 63, p. 402) et fraction de l'annexe d'El-Oued limitée au nord par la ligne Hassi-Ney-Berreçof, Bir-Bomane) et dans le Sud tunisien (région saharienne limitée par la ligne déterminée par la note du 4 septembre 1897. plus les cercles, annexes et postes de Médine,Tatahouine, Déhibiat, Ben-Gardanne et Zarzis) depuis le 2 août 1914;
d) En Afrique occidentale française, aux bataillons n° 2 (Tombouctou),
n° 3 (Zinder), et en Mauritanie (à l'exception de Saint-Louis), depuis le 2 août 1914.
Et aux opérations :
Dans le Togo, du 7 août au 27 août 1914;
Dans le Beledougou, du 23 février au 10 avril 1915;
Dans La Bani-Volta du 14 février au 19 juillet 1915, et du.24 avril au 25 mai 1916;
Dans la région de Dori, du 3 janvier au 20 août 1916;
Dans le territoire du Niger (colonne Loyer) du 9 avril au 2 juin 1916;
Dans le Hollidge et l'Atacora, du 18 janvier 1915 au 8 mai 1916 et du 4 novembre 1916 au 18 juillet 1917;
Dans le territoire du Niger (colonne Mourin), du 7 décembre 1916 au 1er août 1917;
En Afrique équatoriale française et au Cameroun (à l'excep¬tion de Brazzaville), depuis
le 2 août 1914;
En Indochine dans le 4e territoire militaire (défini par l'arrêté de création n° 174 du 21 janvier 1915 du gouverneur général), depuis le 2 août 1914; dans le 5e territoire militaire (défini par l'arrêté de création n° 891, du 27 mars 1916 du gouverneur général), depuis le 2 août 1914.
Dans la province de Son-La (colonne Sourisseau), du 6 décembre 1914 au 25 avril 1915;
Dans le Haut-Laos (colonne Friquegnon), du 2 septembre 1915 au 29 mars 1916;
Contre les révoltés de Thaï-Nguyen du 31 août 1917 au 20 janvier 1918;
e) En Russie, tous les militaires qui y ont servi depuis mars 1917.
5e) Les séjours interrompus dans la zone des armées s'additionnent pour le décompte du temps de service exigé.
B. — Chevrons de blessures.
1° Il est accordé un chevron porté au bras droit par blessure de guerre, c'est-à-dire celle qui résulte d'une ou plusieurs lésions occasionnées par une même action extérieure au cours d'événements de guerre en présence et du fait de l'ennemi, à l'exclusion des blessures en service commandé;
2° Les blessures de guerre reçues antérieurement à la guerre actuelle et régulièrement inscrites sur le livret matricule donnent droit au port du chevron;
3° Les brûlures par liquides enflammés et les accidents graves dus aux gaz asphyxiants sont considérés comme blessures de guerre pour le droit au chevron;
4° Les blessures multiples produites simultanément par un même projectile, quel que soit le nombre des atteintes, ne donnent droit qu'à un seul chevron.
C. — Port des chevrons.
Le port des chevrons de présence et de blessures est obligatoire.
D. — Dispositions spéciales aux troupes de la gendarmerie et de la garde républicaine (1).
Pour les troupes de la gendarmerie, les chevrons sont : pour les gendarmes ne portant pas le galon de sous-officier, en laine ou coton de nuance blanche; pour les autres gendarmes, les chefs de brigade et officiers, en argent.
Pour les troupes de la garde républicaine, les chevrons sont : pour les gardes républicains ne portant pas le galon de sous-officier, en laine ou coton de nuance orange foncé; pour le personnel troupe autre que ces derniers et pour les officiers, en or.