post de cleeclee
Par un pur hasard j'ai trouvé récemment ce petit carnet de format 11 / 6cm et j'eus la surprise après l'avoir extirpé au fond d'une caisse de cartes postales anciennes de découvrir qu'il appartenait à la période ici traitée. Dans le cadre d'une expo future je me suis donc mis en tête de le retranscrire et vous fait donc profiter du texte ! Vous constaterez que le début n'est pas très intéressant, et ce n'est qu'après que le récit se pimente. je n'ai aucune certitude sur les noms de villes parfois certainement écrit avec des fautes, comme couramment.
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" Mobilisation générale 2 août 1914. Parti 3e jour 4 août 282 montargis 19e cie parti le 9 pour destination inconnue arrivé à St Mihiel après 32 heures de ch. de fer ( retardé par accident de ch. de fer à Sompuis ). Débarqué le 11 cantonné à Woinville à 12kil. ensuite cantonnements
Pannes-Xames-Jaulny. 25 départ 2h matin arrivé environ de Conflans 30k de Metz 4K frontière à 5h du soir en arrivant reçu le baptême du feu accueilli par salve d'artillerie sous laquelle avançons quand même pas en force retraite. 2 blessés Cie, 1 Commandant 289 et cycl tué. 204 et 231 très éprouvés. Venu coucher à Suzémont 3K de Mars la Tour 10h soir cantonnement alerte. 26 départ 4 heures matin pris position combat rien vu, canton Woël.
27 dirigé sur St Mihiel baraque 150 de ligne embarqué 10h soir dirigé gare laboissière (?) dans la somme 17-18-19 dirigé sur Nesle assurer débarquement troupes restés occupés par allemand arret chemin repli. Petit village Paillances*** 1bataillon 204 en contact avec. emmener quelques blessés, ma compagnie réserve dans village devant tenir jusqu'à la mort jusqu'à subir, si l'ennemi avait su étion si peu nombreux aurions été écrasé, tiré sur aéro sans succès.
Départ à la tombée nuit arrivé cantonnement alerte Marquivillers 3h matin alerte 30. 4H prendre position 4K, réserve de la division couché jusqu'à 9h matin. Retraite sur Paris par étage arrive juqu'à 20K de Paris, Creil pont sur l'oise préparé pour sauter par le génie. sauté environ 1h après passage. Patrouille Hulan l'ayant dépassé avant 1 soldat s officier prisonnier les autres tués. Il était temps. passe Chantilly cantonnement Lamorley. Direction de Maux.
Nuit du 4 au 5 sept. Bivouac Cie soutient parx de 3 groupes artillerie, ma section avant postes. 5 départ du jour , faire grand-halte ferme environ du Plessis amelot. et Midi pas eu le temps de faire le café mangé singe depuis 8 jours presque jamais eu le temps de faire cuire viande en arrivant entendu canon c'était les allemands qui bombardaient nos régiments d'avant gardes à quelques kilo. devant nous. Le 276 a été surpris en train de vouloir faire le café beaucoup éprouvé. Le 138 artillerie surpris aussi en route. Les marocains ont donnés durs cette soirée là. la bataille prit fin à la nuit noire, nous avons traversé les balles, aucun blessés mais autres régiments beaucoup de perte surtout marocains. couchés dehors en bivouac 6 départ 4h matin, rencontré ennemi à midi. duel d'artillerie, marche en avant à 2h sous les balles, les balles sifflent à nos oreilles, nous avançons toujours, les blessés comment à tomber les morts aussi, un camarade de l'escouade tombe à mes côtés blessé d'une balle à l'épaule, je prends mon paquet de pansement car le sien, il ne pouvait me le donner, je commence à lui faire son pansement moitié fait on donne encore l'ordre de se porter en avant. Il a fallu que laisse ce malheureux moitié pansé car, nous trouvant dans un détachement du 204, un lieutenant de ce régiment menaçait de son revolver qu'il tenait à la main le premier qui n'avançait pas. Nous avançons encore 100 mères environ sous une grèle de balles et d'obus, ce n'était plus tenable, les mitrailleuses crachaient dur, les hommes tombaient comme des mouches toujours on disait tirez, tirez mais on ne voyait toujours pas de Prussiens, les gaillards étaient bien dissimulés dans des tranchées et nous bombardaient à bout portant mais, il fallait toujours tirer pour ne pas qu'ils avancent. Enfin un lieutenant qui était blessé à coté de moi me demande si nous avions du soutient en arrière, je regarde plus personnes tous battaient en retraité, je lui dis alors il nous dit de nous replier par échelon, nous étions peut etre 80 ou 100. Moi je pars avec beaucoup d'autres, j'avais fait à peu près 50 mètres quand je sentis comme un coup de fouet à la jambe droite, ça m'a fait l'effet comme si on m'avait coupé la kambe d'un seul coup, ça me l'a envoyée sauter devant moi. Je fais la culbute, je quitte mon sac mes équipements, ma musette mon bidon; je cherche à coté de moi avec mon autre jambe, je ne trouve rien, je cherche avec ma main, ma jambe était en travers, je la ramène vers l'autre alors je m'aperçois que je j'avais la cuisse cassée, une balle m'avait traversé la jambe de droite à gauche. Je restai couché sur le coté jusqu'à lendemain matin. J'avais la jambe comme en *******, on entendait que des gémissements des cris des plaintes, on avait beau appeler les infirmiers mais voilà le jour qui arrivait on est toujours là, nous étions d'ailleurs surveillés par les avants postes allemands car on entendait des coups de deu toute la nuit c'était ces salots-là qui tiraient sur les blessés qui essayaient de s'en aller. Pour ma part n'tot que je voulais essayer de lever la tête j'entendais toujours 3 ou 4 balles siffler à mes oreilles. Enfin le jour venu 7 Sept. les sentinelles allemandes ont sans doute regagné leurs positions car les coups de feu ont cessé. alors les blessés les plus valides nous ont cachés avec du foin car moi et plusieurs autres nous nous trouvions dans un cahmps ou il y avait des tas de foin, ensuite ils se sont retirés, c'était affreux à voir. que de cadavres gisaient inanimés. Enfin avec le jour voilà le canon qui se prend à gronder de part et d'autre et comme cela sans cesser jusqu'à la nuit que de milliers d'obus j'ai entendu siffler au dessus de ma tête car je me trouvais sous le feu des deux artilleries j'entendais mieux les commandements des boches que ceux de chez nous, enfin voilà le soleil qui veut se coucher, le canon cesse de tonner de notre coté, mais il continu toujours chez les boches, tout à coup voilà leurs chefs viennent installer des tirailleurs à nos cotés ainsi que des mitrailleuses canons révolvers etc ... pour ma part je faisait le mort pour ne pas être assommé. tout à coup je vois arriver une escouade de zouaves un sergent en tête. les malheureux ayant traversés les lignes ennemies sans s'en apercevoir aussitot se fut le signal ils furent abattus à bout portant et ce fut une fusillade pendant plus d'une heure que de balles sont tombés autour de moi tout à coup je reçois un coup sur le ventre j'y met la main c'était brulant, c'était un éclat d'obus grand comme la main heureusement il était tombé à plat, il ne m'avait fait aucun mal, enfin voilà la fusillade qui cesse, 2 zouaves blessés appelent à leurs secours, leurs camarades viennent les ramasser je ne sais s'il auront pu les emmener car aussitot ils recoivent une grèle de balles c'était comme tantot, les boches tiraient encore sur ceux qui clopin clopan cherchaient encore à se retirer et ce fut encore le même refrain que la veille, les mêmes cris, les mêmes appels désespérés toujours appeler les brancardiers et voilà encore le jour arrivé. Quelques zouaves se promènent sur le champs de bataille mais en passant vers moi je leur demande à boire, il y avait 24 heures que je n'avais pas bu ni mangé bien entendu juste gninoté 2 biscuits qui me restaient dans mon sac. Ils me donnèrent à boire à coupèrent les courrois du bidon d'un zouave qui était tombé à mes pieds j'en ai bu pas mal et j'ai fait distribuer le reste aux camarades blessés aussi qui étaient comme moi ne pouvaient bouger. puis ce fut comme la veille le canon tonne jusqu'à la nuit mais la fusillade se fit entendre plus loin ils avaient laché un peu, alors je commence à respirer il n'y avait plus attendre patiemment que l'on vienne nous ramasser, la nuit se passe encore et nous sommes toujours là, nous n'étions plus que 4 nous nous causions loins. enfin le 9 vers les 6h du matin j'apercois un major des tirailleurs avec l'infirmier qui s'avancaient prudemment car s'ils avaient été vu on aurait encore tiré dessus. Je les appelle ils viennent vers nous, nous ont donnés à boire de l'eau et de l'alcool de menthe et nous promettent de nous envoyé chercher, mais déception ils étaient à peine rentré au village de Barey ou ils se trouvaient installés que les boches ne mettent à les bombarder, je commençais à désespérer quand je vois une reconnaissance de mon régiment qui repliait j'appelle un dénommé Lasses de Gien (?) que je connait, il m'a donné à boire et une croute de pain. Qui ne s'est pas vue avaler depuis bientot 3 jours l'estomac commencait à crier fort, ensuite voilà 4 zouaves à qui j'avais fait signe qui viennent pour m'emporter mais comme ils n'avaient pas de brancards je n'ai pas voulu à cause de ma jambe, ils me donnaient à boire du vin, de l'eau ainsi qu'aux copains. ils nous ont vidés leurs bidons. Ils nous ont dit qu'ils allaient nous envoyer des brancardiers ou qu'ils viendraient nous chercher eux mêmes. le poste de secours était à Chambry Eglise. Quelques instants après je vois passer un chasseur d'afrique il cherche je l'appelle et lui dit d'aller prévenir au pays que l'on vienne nous chercher. je n'ai pas attendu longtemps tout à coup je vois 4 zouaves brancardiers avec un brancard, je les appelle ils viennent à moi me mettent sur le brancard et me chargent à l'épaule. J'en ai pas eu pour longtemps à être emporte. en arrivant vers 'église de Chambry, je suis chargé sur chargé sur une charette avec 3 autres blessés et nous sommes conduit à Meaux à quelques K de là. A Meaux nous arrivons à la croix rouge au séminaire poste installé par l'éveque et les religieux et des dames riches nous sommes très bien soignés et le 13 nous sommes chargés sur des brancards pour etre transportés à Paris dans des ambulances automobiles ou nous brancards sont suspendus nous reçevons aucune secousse. Nous arrivons à Paris à 1H dans un petit hopital de la croix rouge square des peupliers société de secours aux blessés, petit hopital ayant 180 places. nous sommes environ une quarantaine, là nous sommes très bien soignés très bien nourri et d'une propreté, d'une blancheur éclatante. Nous sommes soignés par le chirurgien de l'hopital Begin, M Michon.
Paul Lecompte 355eme 28eme Cie St Brieux Cotes du Nord - Hopital Casino le Neubourg Eure
M Jules Friment 19 d'artillerie armée territoriale 1e section de munition infanterie 15ème corps 30èms division Nimes (Gard) .
121e de ligne all 125 mitrailleuses pris par le 153e francais
[ le carnet se termine sur cette page, d'écriture plus liée ] :
10e chasseurs ap 80%hors de combat
5000 francais hors de combat
28000 hors de combat
14600 prisonniers al
General d Amade à Colmar
70 000 hors de combat entre Mulhouse et Colmar."
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