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Byng Boysavant que le général Barbot repose au cimetière de Notre Dame De Lorette, il fut enterré le 11 mai 1915 au cimetière de Villers Châtel entre les tombes de ses soldats.
Le 10 mai 1915, à 13 heures trente, Barbot se trouvait au point G (secteur de Souchez), dans les anciennes secondes lignes Allemandes. Le bombardement du Cabaret Rouge et du chemin des Pylônes s'intensifiait. Il s'en inquièta. Or à 300 mètres de là, surmontée d'une haie, s'élevait une petite crête d'où il était possible de distinguer les nuages des éclatements et d'apprécier la situation.
"Je ne sais pas ce qui se passe chez Combarieu, dit Barbot; je vais là haut m'en rendre compte."
Le capitaine Allegret et ses officiers lui conseillèrent d'attendre un instant, car la crête, ainsi que le glacis qui y accédait, était bombardé par du 105. Mais il ne voulut pas les entendre et partit, accompagné du cycliste Favier.
Déjà il approchait de la haie, lorsque Favier, soudain, cria: "attention ! mon général ! c'est pour nous !" et se jeta à terre. Barbot, dédaignant de se coucher, fit un geste évasif, son bras droit levé...puis tomba tout d'un coup en disant "touché!..."
Du point G, on se précipita: il avait le bras droit fracturé et le ventre ouvert. On le coucha sur une civière. Il avait sa connaissance et tout son calme. Quand il fut installé, il se tourna vers ses officiers bouleversés et leur dit: " Au revoir messieurs !... Restez à vos affaires ! " Les brancardiers le soulevèrent et l'emportèrent...
(d'après "La Division Barbot", édition de 1919 du capitaine Humbert)
voici une photo d'epoque de sa tombe issue d'une serie de photos d'un capitaine du 11 et 9 ° RAP (collec.
titi du 4°)
sa tombe actuelle
le monument
Descriptif : Au premier plan, une statue en bronze du général BARBOT (revêtu de sa capote de soldat, une main portée entre deux boutons comme à son habitude) semble protéger ses soldats d’un geste de sa main alors que ceux-ci s’apprêtent à sortir des tranchées. Sur les côtés du monument deux médaillons représentent le général PLESSIER (commandant de la 77e D.I. avant BARBOT, mortellement blessé en Alsace le 19/8/1914, premier général tombé à l’ennemi de cette guerre) et le général STIRN (successeur immédiat de BARBOT, tué le surlendemain dans le même secteur). Le monument est dominé par une statue ailée de la victoire levant au ciel des lauriers.