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PillboxJe vous présente une paire de bretelles réglementaires britannique du private George L Bell matricule 23/84 du 23 ème bataillon du Northtumberland plus connu sous le nom du 4th Tyneside Scottish. George L Bell portaient ces bretelles lorsqu'il a été blessé à l'épaule et à un genou selon les indications écrites par son fils ou sa fille sur l'emballage qui contenait également un mouchoir et un porte monnaie. George L Bell a été blessé probablement après septembre ou octobre 1916 car il a reçu une deuxième plaque d'identité verte distribuée à partir de cette période. Après sa blessure il a été versé au Labour Corps avec le matricule 421606 comme de nombreux soldats désormais trop invalides pour servir en première ligne et a fini la guerre chez les Royal engineers avec un nouveau matricule .Ce qui différencie les bretelles de la 1GM et celles de la 2GM beaucoup plus courantes,c'est leur largeur qui est de 4,5cm contre moins de 4cm pour les secondes. Il existe une certaine diversité au niveau de la teinte ou du tissu utilisé lorsque l'on observe les photographies d'époque mais la forme générale reste la même et les extrémités sont toujours en cuir.
Pour la petite histoire ,ces bretelles portent encore attachées les plaques d'identité du soldat selon une pratique très répandue chez les fusiliers des différents bataillons de la 34éme division (Tynesisde Scottish et Tyneside Irish ).En effet selon John Sheen ,auteur de deux livres sur ces bataillons , les soldats ,pour la plupart mineurs dans le civil avaient pour habitude d'utiliser des jetons ou « tokens» pour identifier leur production de charbon quotidienne. Ces tokens étaient attachés à leurs bretelles pendant le travail. Par la suite ,devenus soldats, l'habitude de placer les plaques d'identité surnommées « tokens » aux bretelles s'est poursuivie chez les Tyneside Scottish et Irish. Malheureusement pour de nombreux soldats tués dans la Somme lors du tragique 1er Juillet 1916 devant La Boisselle cette pratique a rendu l'identification de très nombreux corps impossible. En effet car les corps n'ont été enlevés du champs de bataille que bien des jours après (parfois plus d'une semaine!) et les soldats affectés à cette pénible tâche cherchaient la plupart du temps la plaque d'identification autour du cou ignorant souvent que celle-ci était attachée sur les bretelles...Cela expliquerait en partie selon cet auteur pourquoi le Northumberland Fusiliers est le régiment le plus représenté sur le monument des disparus de Thiepval .
L'observation des photographies d'époque révèle que celles ci sont souvent portées en même temps qu'une ceinture (ceinturon porte monnaie en toile ,sangles diverses transformées en ceinturons, "hatebelt"avec cap badges etc...).En outre les extrémités en cuir sont souvent passées dans les petites sangles horizontales en tissu qui sont en haut du caleçon avant d'être boutonnées au pantalon.Ainsi les bretelles tiennent à la fois le pantalon et le caleçon que l'on voit dépasser en haut du pantalon .
voici une photo qui provient du livre de Chambers qui montre un artilleur avec bretelles et ceinturon de cuir (je pense un modèle 1903)
Voici enfin un de ces ceinturons de fortune d'origine indéterminée qui a servi pour collecter des cap badges de différentes unités.Notez lecrochet de gourde allemand qui est réutilisé ici pour attacher le canif à la taille.