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 le boyau de la mort : YSER

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MessageSujet: le boyau de la mort : YSER   le boyau de la mort : YSER Icon_minitimeLun 30 Juin - 14:14

post de verdaniel

vestige des combats de l yser

Boyau de la Mort "Dixmude"



"Allied generations"
Se souvenir pour construire la paix



Boyau de la Mort
Cette étroite bande de terre longeant l’Yser a pour le Ministère de la Défense une signification toute particulière. Ici se trouve en effet le dernier élément conservé du front belge de la Première Guerre Mondiale : le Boyau de la Mort, un site particulièrement important pour le « Pôle Historique de la Défense ». Cette initiative du Ministre de la Défense, Monsieur André Flahaut et les investissements consentis dans ce cadre ont comme objectif la préservation et la valorisation du patrimoine historique de la Défense. Ce patrimoine doit permettre aux jeunes générations de « se souvenir pour construire la paix ».

Ce site exceptionnel est aussi un endroit où des hommes ont souffert. Des milliers de soldats belges ont livré dans cette région marécageuse une guerre des tranchées, une guerre d’usure, une guerre sans fin, une guerre atroce. Un trop grand nombre y a perdu la vie en défendant nos libertés. Ne les oublions pas et ayons une pensée pour eux. Que leur sacrifice et leur mémoire nous aident à construire un monde de justice et de paix !


Se battre dans la plaine de l’Yser

Mi-octobre 1914, l’Armée belge arrive exténuée dans la plaine de l’Yser. Le Commandant en chef, le Roi Albert I, demande à ses soldats de résister dans une tentative ultime de préserver un morceau du territoire belge de l’occupation allemande. La bataille fait rage, attaques et contre-attaques se succèdent. Les tranchées sont aux mains des uns puis des autres. Le Commandement belge décide alors d’inonder la plaine de l’Yser afin de stopper l’avance des Allemands. Cette manœuvre réussit. La montée des eaux force les armées en présence à renoncer aux grandes tentatives de percée. La guerre de mouvement se transforme en guerre de tranchées. Les Allemands restent à proximité de l’Yser, les Belges prennent position derrière la digue du chemin de fer Nieuport-Dixmude. Entre eux, il n’y a que de l’eau et des marais.

Les Allemands remarquent que l’occupation des tanks à pétrole sur la rive gauche de l’Yser leur offrirait un grand avantage pour observer les troupes belges. Des observateurs équipés de jumelles, des mitrailleurs et des tireurs d’élite y prennent immédiatement position. Le Commandement belge veut absolument reconquérir les tanks à pétrole. Début mai 1915, il saisit sa chance mais malheureusement l’assaut des Belges à travers les polders marécageux échoue. De nombreux soldats perdent la vie sous le feu des mitrailleuses allemandes. Il faut sans tarder trouver une autre tactique offrant plus de chances de succès.



L’origine du Boyau de la Mort

Un peu au sud des tanks à pétrole, les Belges sont en position derrière les tranchées reliant la ligne du chemin de fer Nieuport-Dixmude à la rive gauche de l’Yser. Les Belges occupent même quelques postes avancés sur la rive droite de la rivière aux mains des Allemands. Ceux-ci occupent également la ville de Dixmude. Sur ce front où l’ennemi est partout, il est indispensable de s’abriter dans des tranchées pour se protéger en permanence des tirs et des éclats d’obus. Les tranchées ne sont pas creusées dans le sol mais construites de nuit en empilant sacs de sable, bois, terre et matériaux divers.

Les Belges veulent à tout prix réoccuper les tanks à pétrole afin de sécuriser leurs positions. Le Général Jacques imagine alors de creuser vers le nord, en direction des tanks à pétrole, une tranchée dans la digue constituant la rive gauche de l’Yser. Ce travail de longue haleine débute le 18 mai 1915. Les soldats avancent de six mètres par jour. Chaque jour les rapproche un peu plus de l’ennemi. Les Allemands ont apparemment la même idée et creusent une tranchée dans la digue de l’Yser en direction du sud. Cette manœuvre ne peut se terminer que par une confrontation fatale entre les deux adversaires. Les Allemands ne voulant pas perdre leur avantage tentent de repousser avec acharnement les Belges. L’artillerie allemande bombarde sans relâche les tranchées belges tuant de nombreux soldats et occasionnant des dégâts qui doivent être réparés chaque nuit afin de maintenir des positions défendables le lendemain. Les combats sont terribles et la tension souvent insoutenable pendant les rares moments de répit. Tous les soldats savent qu’à quelques dizaines de mètres l’ennemi est à l’affût. Les combats se déroulent au fusil et à la grenade mais aussi à l’arme blanche. Evacuer des blessés est particulièrement difficile et dangereux. Les brancardiers ne peuvent pas se redresser dans la tranchée sous peine d’être abattus. Ils doivent traîner les victimes à travers les tranchées et tenter de rejoindre le premier poste de secours où un médecin est présent.

Le Boyau de l’Yser tel que mentionné au début sur les cartes d’état-major change de nom. Les soldats belges des différentes unités qui y sont passés à tour de rôle le rebaptisent en effet Boyau de la Mort, nom que la tranchée a à juste titre mérité. Les officiers d’état-major adoptent le nouveau nom et le reprennent dorénavant sur les cartes.


La guerre d’usure
Position la plus septentrionale du front sur l’Yser dans le secteur de Dixmude, le Boyau de la Mort est devenu un enjeu vital. Les Belges comme les Allemands comprennent que c’est l’un des rares endroits où une attaque de grande envergure peut enfoncer le dispositif défensif de l’adversaire et faire basculer la guerre. C’est pourquoi, tant les Belges que les Allemands ont sans cesse renforcé leur dispositif et augmenté la densité des bunkers et des tranchées, de l’artillerie et de l’infanterie.

Entre-temps, les canons belges ont réduit les tanks à pétrole à un amas de ferrailles trouées. Il n’est plus nécessaire de les reconquérir. Afin de stopper les attaques nocturnes des Allemands, le Génie de la 3ème Division d’Armée fait sauter en octobre 1915 la digue séparant l’Yser des polders inondés. L’eau envahit immédiatement le cratère créé par l’explosion et sépare dorénavant les postes avancés belges et allemands.

La construction nocturne des tranchées continue assidûment et ne s’arrêtera jamais. L’ensemble du Boyau de la Mort est sans cesse renforcé avec des sacs de sable. La position est aussi sensiblement élargie. On crée une tranchée de combat le long de l’Yser et une tranchée de support juste derrière pour permettre l’approvisionnement et les renforts. Les blessés et les morts quittent également la position par cette voie. Afin de permettre la mise en place et l’évacuation de matériels lourds comme les mitrailleuses, les mortiers de tranchée et les munitions nécessaires, des chariots roulent sur de petites voies avec un écartement de quarante centimètres dans la tranchée de support. Les soldats sont très satisfaits de ces améliorations qui facilitent leur approvisionnement.

Courant 1916, on construit à l’entrée du Boyau de la Mort, la Redoute du Cavalier. Cette construction, à cheval sur la tranchée existante, surplombe de plusieurs mètres la plaine environnante. C’est un vrai fort de sacs de sable sur deux niveaux : des mitrailleuses à même de balayer tous les environs au niveau supérieur et des abris pour les soldats et les matériels au niveau inférieur. Cette position unique pour le front de l’Yser est imprenable. Elle contribue très largement au blocage définitif du front dans ce secteur.

Maintenant que les deux parties ont provisoirement abandonné l’idée de gagner du terrain, la région du Boyau de la Mort devient beaucoup plus calme. Toutefois les risques d’un bombardement sont toujours présents. Pour les soldats belges, la situation reste particulièrement dangereuse.

L’arme la plus atroce utilisée sur le front de l’Yser est le gaz toxique. Des obus chargés de gaz moutarde sont tirés par les Allemands sur les positions belges. Ils répandent leur contenu visqueux qui s’évapore doucement. Celui qui accidentellement touche le produit est brûlé de manière atroce. Les yeux et les poumons sont également attaqués. A chaque tir de l’artillerie allemande sans que l’on sache si des obus chargés de gaz sont tirés, chaque soldat doit mettre son masque à gaz. Les nerfs des soldats sont mis à rude épreuve. Afin de faire face aux périodes dangereuses de plus en plus longues, deux masques à gaz sont prévus pour chaque soldat en poste au Boyau de la Mort.

A la tête de sape des tranchées, barbelés, grillages, postes d’observation, bunkers avec position de tirs sont aménagés afin de casser net toute attaque par surprise des Allemands. Les soldats ne l’appellent pas pour rien la souricière.

Le 15 octobre 1918, la grande offensive finale force les Allemands à se retirer. Le 11 novembre, l’armistice est déclaré. Les soldats belges quittent maintenant définitivement le Boyau de la Mort et parcourent une dernière fois les tranchées où tant de leurs camarades ont perdu la vie.


Après la Première Guerre Mondiale
Sur l’ancien front de Flandre occidentale, les travaux de déblaiement commencent sans tarder. Plusieurs endroits ont une valeur émotionnelle particulière et sont conservés en commémoration des combats. C’est le cas du Boyau de la Mort. Le tourisme des champs de bataille commence. De nombreux civils viennent visiter l’ancien front.

Les tranchées présentent le grand désavantage d’être principalement constituées de matériaux naturels. L’érosion fait son œuvre. Le bois pourri. Les sacs de sable s’éventrent et les parois s’effondrent. En 1924, le Ministère des Travaux Publics fait réaménager le Boyau de la Mort. Le chemin de halage sur la digue, l’endroit où les soldats ont commencé à creuser en 1915, doit en effet à nouveau être rendu utilisable pour permettre la navigation sur l’Yser. Ces travaux sont du même coup l’occasion de remplacer les sacs de sable en jute par des sacs remplis de ciment. Ce remplacement assure bien sûr une plus grande longévité au site mais il faut dorénavant une bonne dose d’imagination pour reconnaître l’ancien site. Le Touring Club de Belgique maintient le site en état et empêche qu’il ne soit détruit en 1927 pour réaliser une route. Jusqu’en 1940, l’Armée belge assure l’entretien et la garde du terrain.

La Deuxième Guerre Mondiale efface très vite les souvenirs de la Première. La plupart des sites conservés après 1918 ont entre-temps disparu. Le Boyau de la Mort est l’exception à la règle. Après la guerre, le Touring Club de Belgique reprend le site en main. L’Armée belge offre toujours son appui et le 11ème Bataillon du Génie fournit la main d’œuvre et les matériaux pour les restaurations qui sont exécutées avec régularité.

Le 2 juin 1992, la valeur unique du site est officiellement reconnue par un Arrêté du Ministre du Transport, du Commerce Extérieur et de la Réforme de l’Etat de la Région flamande, Monsieur Johan Sauwens. Le Boyau de la mort est protégé conformément aux prescriptions du décret du 3 mars 1976 pour la protection des monuments, villes et villages.

Le Gouvernement fédéral décide le 15 mai 1994 que le Ministère de la Défense assumera à nouveau la responsabilité de la gestion du Boyau de la Mort. A partir de 1995, le 11ème Bataillon du Génie exécute sous la direction technique de 5ème Centre Régional d’Infrastructure de la Défense, d’importants travaux de restauration dans les tranchées longeant l’Yser. Etant donné la vétusté du bâtiment du site, un nouveau bâtiment est mis en chantier en 2002 par la Division Infrastructure de la Défense et inauguré le 31 mars 2004 par le Ministre de la Défense, Monsieur André Flahaut. Cette construction permet d’évoquer de manière attractive pour les jeunes générations la guerre des tranchées et la souffrance des soldats.



Circuit de visite recommandé
Le visiteur est invité à commencer sa visite en entrant dans le bâtiment équipé d’un escalier et d’un ascenseur donnant accès aux différents étages.

Au niveau 0 : Réz-de-chaussée

Accueil. Toilettes dames, hommes et moins valides.

Au niveau 1 : Le musée

Le musée évoque à l’aide de cartes, de photos, de vidéos et d’objets la situation des pays en conflit, la mobilisation, les combats, le rôle des Alliés, la retraite de l’Armée belge, l’occupation allemande, la formation du front sur l’Yser, les combats et la vie dans les tranchées du Boyau de la Mort et les destructions. La plus grande partie des documents et des objets exposés proviennent des collections du Musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire, Parc du Cinquantenaire, 3, à B-1000 Bruxelles.

Au niveau 2 : Le panorama

Panorama avec vue exceptionnelle sur la plaine de l’Yser autour de Boyau de la Mort. Une table d’orientation permet au visiteur de se situer et de visualiser les inondations provoquées par l’Armée belge. Le rôle important joué par le Touring Club de Belgique dans la conservation du site est évoqué par la pierre inaugurale récupérée de l’ancien bâtiment détruit et fixée au mur de la salle du panorama.

En quittant la salle du panorama par l’escalier extérieur, on se rend sur le site des tranchées proprement dit (les moins valides sont invités à prendre l’ascenseur). En quittant le bâtiment, on rencontre successivement :

La Redoute du Cavalier

Véritable fort avec ses deux niveaux, ses positions pour mitrailleuses, ses positions de tir, ses postes d’observation, ses abris, son poste de signalisation, le passage souterrain vers les deux tranchées parallèles le long de l’Yser : le Boyau de la Mort proprement dit.

Le Boyau de la Mort

Avec ses deux tranchées parallèles de 400 mètres creusées dans la digue de l’Yser, la tranchée avant de combat et la tranchée arrière de support, ses positions de tir, ses postes d’observation, ses abris et à la tête de sape, face aux ruines du bunker allemand, sa souricière constituée de deux abris d’observation (secteur des tanks à pétrole et rive droite de l’Yser) et d’un bunker avec positions de tir en retrait de quelques mètres. A la tête de sape du Boyau de la Mort se trouve également l’une des 22 bornes de démarcation installées sur le territoire belge suite à une souscription publique lancée par le Touring Club de Belgique en 1921. La borne du Boyau de la Mort est coiffée d’un casque belge et gravé sur ses flancs d’une gourde, de quatre grenades et d’un masque. Jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale, on pouvait y lire l’inscription: « Ici fut arrêté l’envahisseur ».



Boyau de la Mort
ijzerdijk 65
8600 Dixmude
tel: 051/50 53 44

Ouvert de 9à 17h
entrée gratuite
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MessageSujet: e   le boyau de la mort : YSER Icon_minitimeLun 30 Juin - 14:18

petite visite virtuelle


le boyau de la mort : YSER Dscn9808jr2.th


le boyau de la mort : YSER Dscn9809gm1.th


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et voici quelques photos d époque

les citernes a petrole

le boyau de la mort : YSER Citerneapetrolepq9.th

le boyau de la mort : YSER Bm1ug6.th[/URL]msw5.th.jpg[/IMG][/URL]

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le boyau de la mort : YSER Bm7nx3.th
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