post de
104 RI, ainsi que
verdun19 et
173e RIParmi les célèbres fournisseurs d’équipement militaire, la Belle Jardinière est sans doute le plus connu pendant la 1ère guerre mondiale.
Les officiers devaient acheter leurs tenues et équipements, seul le casque et le masque a gaz était fourni gratuitement par l’armée.
A titre exceptionnel une capote leurs fut gratuitement attribuée pendant les 2 premières années de la guerre.
La possibilité d’acheter du matériel à l’armée existait, y compris de la matière première, tel que du drap (voir la capote présenté sur ce post:
http://lagrandeguerre.cultureforum.net/t38866-l-officier-francais-en-1916 ).
Cependant beaucoup vont s’adresser a des enseignes connus tels que Manu France, Félix Potin et, bien sur, la Belle Jardinière pour s’équiper de pied en cap.
En fonction de leur moyen, les officiers choisissaient parmi le choix que leur donnaient ces fournisseurs civils.
En bon commerçant, ils ont alors proposé une foultitude de modèle plus ou moins proche du règlement et de qualité et de prix inégale afin de satisfaire tous leurs clients.
Sur ce catalogue, datable de début 18, on peu constater que ceux ci s’adressaient aussi bien aux officiers Françaix qu’aux officiers étrangers.
Ainsi anglais, belges et américains pouvaient venir s’habiller à la Belle Jardinière.
La troupe argenté se voyait aussi proposer un large choix quelque soit la spécialités.
A lire au bas du document, les phrases concernant les pénuries de matériels et les contraintes que cela implique. Mais aussi les conditions particulières de la commande qui font froid dans le dos, malgré le tact évident de la phrase employée.
« En raison des circonstances, prière de nous couvrir du montant de la facture en faisant la commande » !!!
Exemple d’étiquette
Vareuse
Pantalon
Etiquette de poche
Détail de bouton
Les coiffures possèdent un logo au motif particulier.
A noter qu' on pouvait acheter les képis de l'ancien modèle. Il n'y a pas contre pas de plumets à vendre ou d'épaulettes.
Les képis non BH sont apparemment tous du modèle polo, et sans numéros, les officiers ajouteraient donc un numéro métallique ??
les gradés (officiers et sous-officiers) s'équipaient donc en totalité pour les premiers et en partie pour les seconds auprès de fournisseurs et tailleurs civils dont le grand magasin parisien La Belle Jardinière demeure l'exemple le plus représentatif.
En province aussi, on assiste au même phénomène. Les commerçants locaux proposent eux aussi aux combattants de nombreux uniformes et équipements qu'il nous arrive de retrouver aujourd'hui. Voici quelques publicités d'époque d'un magasin de Bastia (Corse) qui reprend l'enseigne du grand magasin parisien précédemment cité. On y trouve aussi bien l'essentiel que le superflu pour les poilus. Rappelons qu'en plus des officiers et des sous-officiers, les simples soldats également pouvaient s'équiper ou s'habiller auprès de ces fournisseurs civils. On retrouve souvent dans les correspondances de poilus envoyées depuis le front des demandes auprès de leur famille d'effets et surtout de lainages lors des hivers. Enfin rappelons également les nombreuses quêtes "d'effets chauds" pour nos poilus organisées principalement lors de l'hiver 1914-1915. Les publicités ci-dessous sont parues dans le quotidien corse Le Petit Bastiais au cours de l'année 1915.
Ces publicités présentent quasiment toutes des équipements contre les intempéries.
Datées 1915 elles démontrent une fois de plus l’impréparation de l’armée française pour une campagne longue et la nécessité de s’équiper par soit même d’effet chaud et imperméable.
Voici un extrait du catalogue de septembre 1893
Quand on voit le prix des épaulettes de capitaine , on comprend mieux ce dessin humoristique de Jules Draner paru dans Charivari...