post de jupiter
Source:WikipédiaGavrilo Princip était un étudiant serbe de Bosnie-Herzégovine, se disant nationaliste yougoslave, né le 25 juillet 1894 et mort le 28 avril 1918.
Dès 1911, il adhère à un club de jeunesse d'union des peuples, une organisation anationale et anticléricale. Puis il rejoint la société Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Il fit donc partie des conjurés qui préparèrent un attentat contre l'Archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, lors de sa visite officielle à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, le 28 juin 1914.
Éducation, enfance Gavrilo est le 7e et dernier fils de sa famille. Des sept enfants, seul lui et son frère (Miroslav) survécurent à leurs enfance : tous les autres périrent le plus souvent de la tuberculose. Lui-même était atteint par cette maladie lors de l'attentat. Son enfance fût donc marquée par les drames familiaux et la pauvreté dans laquelle vivaient le plus souvent les Serbes de Bosnie, suite à la disparition des lois les favorisant pendant les guerres contre les Ottomans (voir Migrations serbes).
L'attentat Contexte international L'Empire austro-hongrois qui dirigeait depuis le traité de Berlin de 1878 l'administration de la Bosnie-Herzégovine, possession turque, avait annexé le pays en 1908 mécontentant la Russie, qui se considérait comme la protectrice des slaves d'Europe, mais cette crise n'eut pas de suite, la Russie n'ayant pas les moyens d'une intervention armée après sa défaite face au Japon et ses alliés, la République française et le Royaume-Uni, ne la soutenant pas...
Contexte politique
Le 28 juin 1914, le jeune homme tua l'archiduc et sa femme la duchesse de Hohenberg à coups de revolver.
Il est probable que le jeune nationaliste ait été téléguidé par La Main noire, organisation secrète ayant des ramifications dans l'armée et les ministères serbes.
En effet, l'archiduc avait épousé, à l'encontre des règles successorales au trône de la Maison de Habsbourg-Lorraine, la femme de son choix, une dame Tchèque (et non un membre de famille souveraine), et ne cachait pas ses sympathies slavophiles. L'empereur François-Joseph ayant 84 ans, François-Ferdinand pouvait monter sur le trône d'un jour à l'autre. À son avènement, il aurait donné aux populations slaves de son Empire – majoritairement plus nombreuse que les Allemands et les Hongrois – les mêmes droits que ceux des populations allemandes et magyares et certainement une grande autonomie allant peut être jusqu'au trialisme.
Cela contrariait, non seulement les ministères hongrois de Budapest, mais aussi et surtout certains milieux politiques et militaires de Belgrade qui voulaient réunir sous l'égide de la seule Serbie les Slaves du Sud (« Yougo-Slaves ») de l'Europe au détriment de l'Empire austro-hongrois comme l'avait fait soixante ans plus tôt le royaume de Sardaigne pour les populations Italiennes.
Le
Le procès
« suicide de l'Europe » Cet événement, dans le contexte de relations internationales tendues de cette période, eut des répercussions inattendues qui amenèrent le gouvernement austro-hongrois à déclencher le 28 juillet 1914 - par une ironie de l'histoire le jour des 20 ans de Princip - une "guerre préventive" qui se mua bientôt en guerre européenne puis mondiale, qui se verra dénommée la "Grande Guerre", en raison des systèmes d'alliance liant les puissances de l'époque : la Serbie s'appuyant sur la Russie, laquelle était alliée à la France et au Royaume-Uni. L'Autriche-Hongrie étant pour sa part alliée à l'Allemagne, première puissance européenne (laquelle était alliée à l'Empire ottoman) et à l'Italie.
Le destin d'un héros ou d'un terroriste La cellule de Gavrilo Princip, de nos jours
En raison de son jeune âge, Gavrilo Princip ne pouvait être condamné à mort en Autriche-Hongrie. L'année exacte de sa naissance n'est donc pas un point secondaire
.
Il mourut de tuberculose pendant son incarcération dans la forteresse de Theresienstadt, (aujourd'hui Terezín en République tchèque) le 28 avril 1918.
Les mauvaises conditions de détention - pendant une période de blocus économique où, déjà, beaucoup de gens souffraient de la faim, Gavrilo était incarcéré dans une cellule sans toit, à la merci de la neige et de la pluie - eurent raison de sa santé. Il fut également victime de la vindicte de ses gardiens.
Il était considéré comme un héros de la Yougoslavie de Tito, comme le montrait l'ancienne plaque commémorative de son acte à Sarajevo, sur les lieux de l'attentat, qui le décrivait comme « un combattant de la liberté ». Cette plaque a été détruite par l'Armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Aujourd'hui une plaque porte le message « Que la paix règne sur terre », en anglais, serbe, et bosnien