les souvenirs ramenés par les soldats

post de emeric

Bonjour,

Comme pas mal de vous,en trouvant des objets en brocantes ramenées par les poilus (notamment les affaires prises sur l'ennemi),je me posais toujours la question "dans quelle circonstance a t'il été pris?" ,Morts,prisonniers,trouvé dans une tranchée conquise,etc etc...
Surement que les circonstances ont été diverses et nombreuses.

Voici un passage d'un de mes carnets causant de la façon dont le soldat a récupéré des attributs d'un Allemand.

Retranscription:

" Ah j'oubliais?

Ce matin de 4 a 5h j'étais de garde avec un autre gars de l'escouade lorsqu'un Boche s'est avisé de nous tirer dessus.
Il se trouvait à 200 m.environ de nous,et nous ne le voyons pas.
Finalement j'ai employé le truc qu'il faut en pareille occasion.
mettant mon képi au bout de ma baîonnette,j'ai dit au copain de le tenir a hauteur de notre petit abri,pendant que je veillais a l'autre bout,finalement le Boche s'est démasqué,et après 3 coups de fusil,j'ai pu constater que je l'avais bien touché,nous sommes partis en rampant,jusqu'à l'endroit,et avons trouvé mon boche mort.
Je lui pris ses écussons,et la plaque de son ceinturon.
C'est le premier que je tue,j'espère que ce ne sera pas le dernier.
En tous cas,si je suis tué,ce ne sera pas sans avoir fait ma part.

( cette histoire ce passe le 21 octobre 1914 à gauche du "moulin Topart"(Artois) a 200 mètres environ, notre homme était alors au 1er BCP)

A+
Emeric

objets de michmuch

un éclat comme souvenir de poilu...

voici une boite contenant un éclat d'obus et les explications correspondantes...
La broche représente le soldat en question.

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un obus ramené par un poilu (collec. Artisan)

modèle de l'obus : France, mod.explo, type 1888 à fusée Desmarest
calibre 37mm.

Inscriptions : "1914-1918 / Cerisy-Gailly-Somme / 26 Français" et "Souvenir d'un Fantassin inconnu"

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voici une boite contenant quelques souvenirs ramenés par un Poilu français. (collec. GUR2)
cette boite a été récupérée il y a plus de 30 ans quand la maison d’un voisin décédé (le Poilu) a été débarassée.
Il s’appelait Monsieur Simon et on ne sait pas dans quelle unité il servait.

Pêle-mêle nous y trouvons soigneusement étiquetés.

« fléchette jetée par un avion français aux environ de Reims »
« débris d’hélice d’un bimoteur français victime d’un …….. »
« valve de pneu d’aéroplane »
« Eclat de bombe allemande jetée par un avion sur la caserne d’artillerie de St cloud 31 aout 1918 »
« bouchon de grenade »
« drap allemand pris à la capote d’un officier »
« lunettes d’un masque contre les gaz asphixiants »
« parcelle de la carlingue d’un bimoteur Caudron victime d’un accident »
« Eclat d’une grenade Somme-Vesle marne »
« Eclat de grenade Somme-Vesle marne »
« extrémité d’une grenade ( champagne 1915 »
« bouton de vétement d’un fusiller marin »
« Eclat de bombe allemande jetée d’un avion sur Langres ( Hte Mne) »

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un bidon m1907 régimenté au 177e saxon, ramené par un poilu français (collec. bourru14)


gros plan du nom du ravin où le bidon a été trouvé

post de ben421

voici un témoignage sur les "souvenirs".
C'est un extrait d'un des carnets de guerre de l'un de mes arrières grand-père, classe 1916, mobilisé en 1915, il se retrouve sergent au 273e RI. Il parlait couramment l'Allemand appris à l'école, certains passages de ses carnets sont écrit en Sütterlin... Il passe toute la guerre au 273e, il est blessé en octobre 1916 et finalement fait prisonnier le 12 juin 1918. Il s'évade dans la nuit du 10 au 11 novembre 1918 et n'apprendra l'armistice que le 13 ! Il a ensuite fait Normale Sup avec la "promotion spéciale des mobilisés" en 1919.
Trève de bavardage, voici l'extrait en question écrit après la journée du 16 avril 1917 au Chemin des Dames :

« J'ai causé le 16 avec des prisonniers qu'on venait de faire ; ils ont défilé une centaine. En tête d'un groupe marche un sous-officier avec une fierté de conquérant ; il fait du parademarsch dans les fils de fer ; les autres prennent la course sous la rafale de leurs obus. Ils sont contents de m'entendre parler allemand et se forcent à rire en ouvrant de grandes gueules ; ils expliquent qu'ils ont fait camarades parce qu'ils n'avaient pas mangé de cinq jours ; gens sympathiques malgré tout une fois prisonniers. Quelques imbéciles leur décousent les pattes d'épaules. J'ai défendu un petit Gefreiter à qui l'un de nous voulait arracher le bouton insigne de son grade. Ils nous ont fait bien du mal peut-être, mais inconsciemment, comme nous le faisons nous.»

Une photo de lui probablement prise en 1917, il se trouve à droite :

lunette de visée ZF12 pour MG 08 présentée par jeanphy







L'attaque de Ste Marie à Py a été menée à partir du 26 septembre 1918 jusqu'au 5 octobre, menée par les 154e et 134 DI française. (IIe CA IV armée)
Des prisonniers sont faits des 3e, 23e et 26e chasseurs allemands.
Lors de ces attaques le 22e RI a capturé 80 mitrailleuses, 12 tangewehr, 2 canons et 8 minewerfer et capturé 320 prisonniers dont 8 officiers et des approvisionnements considérables.

Une gamelle allemande qui a été récupérée et gravée par un Français, chasseur du 8ème Bataillon à Pied. La gamelle est régimentée 77R. (collec. cochonou)

coupe-papiers marqués "campagne 14.15 souvenir de l'arbre de Paissy Aisne"
et de l'autre coté "observatoire de Napoléon 1er,bataille de Craonne 1814"






et peut etre l'arbre d'origine avant sa destruction..



éclat d'obus allemand de 77mm "bataille de Vassincourt" (collec. gerard)

un souvenir de guerre ... de la prise de la ferme de la courtile 1914