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jupiterAh, Valentine! Elle avait de si jolis tétons... C'est grâce à Maurice Chevalier que le français le plus moyen jouit à l'étranger d'une réputation d'amoureux (le fameux French lover) hors-pair. C'est aussi un peu à cause de Maurice Chevalier que le Français est souvent perçu, à l'étranger, comme un type sympa mais pas très sérieux, un bon-vivant pas trop bosseur. Pendant plusieurs décennies, Chevalier a incarné la France, particulièrement en Amérique. Depuis, on a bien du mal à leur vendre notre haute technologie... C'est dans un quartier populaire de Paris, à Ménilmontant, que naît Maurice Chevalier le 12 septembre 1888. Son père, Charles Victor Chevalier, est peintre en bâtiment. Mais Maurice est surtout très proche de sa mère d'origine belge, Joséphine Van der Bosche, surnommée "La Louque". Avec ses frères Paul et Charles, il passe une enfance très modeste de "titi" parisien.
Lorsque son père quitte le domicile familial, puis son frère aîné, Maurice âgé d'à peine 10 ans quitte l'école pour travailler. Il exerce quelques petits emplois, mais sa passion d'alors est le cirque. Il s'essaie donc à l'acrobatie, jusqu'à ce qu'un accident l'oblige à trouver une autre façon de faire du spectacle. Au tournant du siècle, la mode est aux chanteurs comiques, et le petit Maurice qui n'a pas une voix fabuleuse, insiste sur l'aspect humoristique de ses numéros. Nombreux sont les cafés-concerts, les bistrots ou les petites salles qui accueillent ce type d'artiste, mais la loi du spectacle est très dure et les engagements rares et mal payés.
En 1900, Maurice Chevalier a 12 ans. C'est encore un enfant, mais il bénéficie déjà d'une petite expérience. Le jeune homme sait amuser un public souvent difficile avec des imitations dont celles du chanteur Dranem, grande vedette de l'époque. Grâce à un agent artistique, il décroche une audition publique au Casino des Tourelles. L'exercice est périlleux, mais l'adolescent s'en tire brillamment. Petit à petit, il passe d'un répertoire très populaire à des numéros plus "dandy". Il adopte le costume et le canotier, qui resteront ses signes de reconnaissance. Néanmoins, le succès n'arrive pas pour autant et certains moments sont difficiles. En 1902, au Petit Casino, il subit un sévère échec. Plein de ressources, et surtout très décidé à réussir dans le métier, il apprend les claquettes et pratique la boxe. Plutôt fluet, mais beau garçon, son expérience commence à payer et il décroche un rôle dans une Revue au Parisiana en 1903.
En 1905, lors de son passage à l'Alcazar de Marseille, il obtient un succès énorme. Rien de tel pour effectuer un retour triomphal à Paris. Lancé dans le métier et sachant très bien gérer sa carrière, Maurice Chevalier apparaît aussi dès 1908 dans quelques court-métrages muets. En 1909, il a le premier rôle dans un spectacle des Folies Bergères, véritable institution parisienne du music-hall. A cette époque, il devient le compagnon de la célèbre chanteuse Fréhel. Mais celle-ci est déjà très handicapée par l'alcool et la drogue : leur liaison se termine en 1911. Maurice Chevalier, grand séducteur, devient alors l'amant d'une des vedettes les plus prestigieuses de la chanson française d'avant-guerre, Mistinguett. Il a 23 ans, elle en a 36. Personnalité exubérante, et pour laquelle le music-hall parisien n'a aucun secret, Mistinguett apprend bon nombre des ficelles du métier au jeune artiste.
En 1913, il part faire son service militaire. Un an plus tard, la Première Guerre mondiale éclate et Maurice Chevalier est blessé dès les premières semaines de combat. Il est alors fait prisonnier et reste deux ans au camp d'Alten Grabow en Allemagne. Libéré en 1916 grâce aux nombreuses relations de Mistinguett, il revient vite sur le devant de la scène. En 1917, il devient la vedette d'une nouvelle salle, le Casino de Paris, et joue devant un public de soldats anglais et surtout américains. Il découvre alors le jazz, le ragtime, et commence à penser à la lointaine Amérique. Il continue à travailler avec Mistinguett, mais toujours dans son ombre. Le désir de devenir une vedette à part entière, seul face au public, est une des raisons de leur rupture au début des années 20. Une jeune artiste américaine, Elsie Janis, introduit Maurice Chevalier sur la scène londonienne. Ayant appris l'anglais pendant son emprisonnement, il possède ainsi un sérieux avantage sur les artistes français et même sur une star comme Mistinguett. Le succès ne se fait pas attendre, même si c'est grâce à un répertoire en français.
La guerre finie, les Années folles règnent sur Paris. Maurice Chevalier crée des chansons légendaires telles "Dans la vie faut pas s'en faire" en 1921 ou "Valentine" en 1924. Il tourne quelques films et fait un malheur grâce à l'opérette "Dédé". A cette occasion, il rencontre même les compositeurs américains, George Gershwin et Irving Berlin. Il pense alors de plus en plus à monter "Dédé" à Broadway et part pour New York durant l'été 1922. Mais rien ne se passe et Maurice Chevalier rentre en France un peu démoralisé. Ce passage à vide le mène à une tentative de suicide en 1924. La même année, il rencontre Yvonne Vallée, une jeune danseuse, qui le soutient dans cette épreuve. Ils se marient en 1927.
A l'aube du cinéma parlant, Maurice Chevalier part pour Hollywood en 1928. Le chanteur et acteur français séduit les américains qui lui font un succès dès son arrivée. Il signe un contrat avec les studios Paramount et tourne dix films entre 1929 et 1933. Sa filmographie américaine est marquée par son travail avec le réalisateur Ernst Lubitsch, génie de la comédie. En 1934, ils tournent ensemble l'opérette "la Veuve joyeuse" qui reste un de ses films les plus connus. Maurice Chevalier mène à Hollywood une vie de star entourée de stars, et devient un des rares français connus aux Etats-Unis. Les mauvaises langues disent qu'il fut le dernier.
En 1935, il change de studios et signe avec la Metro Goldwyn Mayer. Mais, il décide de rentrer à Paris cette année-là et son retour est triomphal, en particulier auprès du public féminin. L'euphorie du retour est ponctuée d'une visite sur la tombe de sa mère décédée en 1929. Maurice Chevalier se sépare de son épouse en 1937, peu après avoir rencontré sa nouvelle compagne, la danseuse Nita Raya. Il reprend les tournées et les spectacles devant des salles toujours combles. En 1937, il triomphe dans la Revue "Paris en joie" au Casino de Paris, puis en 1938, dans "Amours de Paris". Durant cette période, il crée aussi quelques-unes de ses plus fameuses chansons dont "Prosper" en 35, "Ma Pomme" en 36 ou "Ça fait d'excellents français" en 1939, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.
Cette période reste très sensible dans la vie et la carrière de l'artiste le plus célèbre de son époque. En effet, malgré la capitulation française de 1940, et l'occupation d'une partie du pays par l'armée allemande, Maurice Chevalier continue de travailler, comme le font beaucoup d'autres artistes. Comme beaucoup de français, Chevalier est un grand admirateur du Maréchal Pétain, triomphateur de la Guerre 14-18, et qui en 1940, devient le chef d'état du gouvernement collaborationniste de Vichy. Cependant cette année-là, le chanteur s'installe dans sa maison de Cannes avec sa compagne, juive, Nita Raya, et les parents de celle-ci. Pendant un an, il donne de nombreux concerts dans la région, parfois dans des villages. En septembre 41, Maurice Chevalier revient à Paris pour présenter une nouvelle Revue au Casino de Paris, "Bonjour Paris". Gros succès. De plus, il crée à cette époque des chansons qui prêtent à confusion dont "Ça sent si bon la France" et "La Chanson du maçon". Suite à cela, les allemands lui demandent d'aller chanter à Berlin, puis d'animer une émission sur Radio-Paris, principal vecteur de la propagande de collaboration avec l'Allemagne nazie. Maurice Chevalier refuse tout. Il va cependant, sur la demande de Vichy, accepter d'aller chanter à Alten Grabow, dans le camp de prisonniers où il fut lui-même détenu 27 ans plus tôt. Sans cachet et en échange de la libération de dix hommes originaires de Ménilmontant, il donne un concert fin novembre devant 3000 prisonniers.
Début 1942, il retourne chez lui à la Bocca, près de Cannes. Mais en septembre, il est de retour au Casino de Paris pour son nouveau spectacle, "Pour toi Paris". En 1944, il fournit une nouvelle cachette et de faux papiers aux parents de sa compagne. Cependant, après le débarquement américain du 6 juin 1944, les ennuis commencent pour Maurice Chevalier. Il est une des cibles du comité d'épuration qui recense, entre autres, les artistes ayant fait preuve de sympathie voire de complicité envers l'occupant allemand. Les rumeurs concernant le chanteur vont l'obliger à se cacher pendant plusieurs mois pour échapper à une épuration souvent expéditive. Puis, défendu par de nombreux autres artistes et intellectuels dont Marlène Dietrich et le poète Louis Aragon, Maurice Chevalier revient à Paris et participe même à un défilé organisé par le parti communiste le 10 octobre 44. Cette fois, le malentendu semble disparaître même si l'image de Chevalier en sort écornée. En 45, il fait quelques concerts dans un Paris juste libéré, mais la presse anglo-saxonne reste très sévère à son égard. Londres lui refusera un visa pendant encore quelques années.
En janvier 45, il fait sa grande rentrée parisienne à l'ABC qu'il retrouve en décembre. En 1946, il se sépare de Nita Raya et entreprend d'écrire ses mémoires, "Ma route, mes chansons", qui compteront quelques années plus tard 10 volumes de souvenirs. Maurice Chevalier a toujours eu un goût certain pour l'écriture et pour la correspondance. Après la guerre, il découvre aussi la peinture et petit à petit, va devenir un collectionneur avisé. Toujours en 46, il tourne "le Silence est d'or" sous la direction de René Clair. Puis 1947, marque son retour aux Etats-Unis. Accueilli aussi triomphalement qu'avant la guerre, il donne de nombreux récitals. Après plus de six mois de tournées, il rentre en France en mai 48.
En 1949, Maurice Chevalier fait partie des nombreux signataires de l'Appel de Stockholm, pétition à l'initiative du parti communiste contre l'armement nucléaire. D'un naturel plutôt neutre et peu engagé, Maurice Chevalier a des soucis avec une Amérique en proie à une chasse aux sorcières acharnée envers tout ce qui touche au communisme. Au début des années 50, il est donc déclaré persona non grata aux Etats-Unis. A défaut de pouvoir chanter dans le pays qui le reçut en star quelques années plus tôt, il navigue donc entre le Canada, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Europe. Créateur du principe du "One man show", Chevalier démontre à plus de 60 ans, son entrain et son talent d'homme de scène devant des publics de toutes nationalités et de toutes cultures.
En 1952, Maurice Chevalier achète une immense propriété en banlieue parisienne, à Marnes-la-Coquette, qu'il surnomme "La Louque" en hommage à sa mère. A cette même époque, il entame une nouvelle relation sentimentale avec Janie Michels, une jeune femme divorcée et mère de trois enfants. Très indépendante et pratiquant la peinture, Janie Michels encouragera fortement Chevalier dans son goût pour l'art.
En 1954, Maurice Chevalier est informé qu'il est à nouveau autorisé à pénétrer sur le territoire américain. Dès 1955, il entreprend donc une nouvelle tournée, mais qui ne remporte qu'un succès moyen. Il y tourne également quelques films. C'est aux Etats-Unis, en janvier 1957, qu'il apprend la mort de Mistinguett qui l'affecte beaucoup. Il connaît alors une nouvelle période de déprime. Mais en 1957, le réalisateur Billy Wilder l'engage pour le film "Ariane" avec Audrey Hepburn et Gary Cooper. Grand succès, ce film est un tremplin pour Chevalier dont la carrière marque un redémarrage. C'est surtout le film "Gigi" qu'il tourne aussi en 1957 sous la direction de Vincente Minnelli qui relance Maurice Chevalier au sommet de la gloire internationale. Tourné entre Paris et Hollywood, le film est une comédie musicale inspirée du livre de la romancière française Colette. Lors de la cérémonie des Oscars 1958, le film obtient neuf récompenses dont une décernée à Maurice Chevalier pour sa "contribution de plus d'un demi-siècle au monde du spectacle".
L'énorme succès de "Gigi" redonne à la carrière de Maurice Chevalier un nouvel élan qui durera jusqu'à sa mort. Le jeune public américain le découvre lors de nombreux galas triomphaux, et redécouvre sa carrière passée. Que ce soit en Europe ou en Amérique, il est invité régulièrement à de nombreuses premières ou manifestations prestigieuses en présence de personnalités et parfois de chef d'états. On le voit à la télévision, en couverture des magazines, ou à la table du Président Eisenhower. De nombreux jeunes artistes se montrent en sa compagnie comme Brigitte Bardot. Il est désormais une référence pour tout le monde du spectacle.
Très heureux de ce statut de star, il continue de travailler avec une énergie et un enthousiasme impressionnants. Il tourne huit films entre 1960 et 1963, date à laquelle il se lance à nouveau sur les routes américaines pour une tournée longue mais qui réunit des foules entières. A son retour en France, il est convié par le général de Gaulle pour un déjeuner. En 1965, il crée un nouveau spectacle, "Chevalier at 77" qu'il présente une nouvelle fois au public américain. Il fait cependant quelques galas dans d'autres pays dont l'Afrique du Sud en 1967. Puis, incapable de cesser toute activité, Maurice Chevalier entame fin 67 "La Tournée des 80 ans" qui traverse l'Amérique latine, les Etats-Unis, le Canada et l'Europe.
Le 1er octobre 1968, Maurice Chevalier monte sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées pour ses adieux officiels. C'est un événement. Il est très fatigué mais le soutien du public lui permet d'effectuer trois semaines de récitals émouvants et inoubliables. Le 21 octobre, il quitte définitivement la scène. En 1970, il accepte d'interpréter la chanson titre du dessin animé de Walt Disney, "les Aristochats". Il sort également le dernier volume de sa volumineuse autobiographie, "Môme à cheveux blancs". Après un dernier voyage aux Etats-Unis à l'automne, il se retire définitivement chez lui, à "La Louque" avec sa dernière compagne, Odette Meslier. Il reçoit régulièrement les journalistes du monde entier, et quelques amis pour son dernier anniversaire, le 12 septembre 71. Mais après presque un mois d'hospitalisation, il meurt le 1er janvier 1972.
Porteur d'un certain cliché français, Maurice Chevalier fut néanmoins un des plus grands ambassadeurs de la culture française à travers le monde. Grâce à son immense volonté et à son amour du spectacle et de la scène, il a atteint les sommets de la popularité. Son style unique et sa voix reconnaissable font de lui un artiste majeur du patrimoine culturel.
Le parcours de son regiment:
Le 31ème régiment d’infanterie. Régiment d’Aunis crée en 1762.
1914 : rattaché à la 10ème division d’infanterie. Bataille des frontières près de Longuyon. Contre-offensive de la Marne.
1915 : prise de Vauquois le 1er Mars. Combats en Argonne.
1916 : bataille de la Somme (Péronne). Combats de Champagne (offensive de l’Aisne)
1917 : combats de Berry-au-Bac
1918 : bataille de Noyon. Alsace du sud. Offensive de Champagne. Prise de la ligne Hulding et poursuite de l’ennemi.
Un extrait du témoignage de Joë Bridge, ami de jeunesse et camarade de captivité de Maurice Chevalier: « Pâques 1914 : Maurice, soldat comme tout le monde, après un an passé dans les neiges des Vosges au 36ème d’infanterie, à Belfort, termine son temps à la rude « Division de fer », et n’attend plus que l’heure prochaine de sa démobilisation, comme soutien de famille. Il vient même d’être muté au 31ème, à Melun… à deux pas de la miss et de son cher Paris retrouvés. La « Classe » militaire et la Classe artistique, pour un temps se confondent…
4 août 1914 : c’est la guerre ! Le soldat Maurice-Auguste Chevalier, tireur d’élite, est envoyé au « Badaboum » ! Il arrive au Front en pleine bagarre et en première ligne… Blessé grièvement dès les premiers engagements, ( le 22 août, il reçoit un éclat d’obus dans le poumon droit), on apprend seulement qu’il a été ramassé sur le champ de bataille par l’ennemi et emmené Dieu sait où ! Paris s’inquiète en vain… puis un angoissant silence se fait autour de lui…
Pour ma part, un mois plus tard, je subis un sort identique et dans les mêmes inconfortables conditions. Blessé à mon tour, des postes de secours en infirmeries où l’on m’a transporté, puis à l’hôpital de Magdebourg où j’échoue, assez mal recousu et replâtré, je suis dirigé finalement vers le camp d’Alten-Grabow, en Prusse orientale…
A la porte barbelée de cette sinistre prison où j’arrive, flanqué d’un vieux schupo, baïonnette au canon, je crois apercevoir un grand escogriffe mal rasé, qui de loin, me fait des signes désespérés ! Je m’approche plus près… C’est Maurice ! et non son fantôme ! et vivant quoique pas mal amaigri ! Quel fameux « suspense » ! C’est miraculeux, impensable, inouï ! On se tombe dans les bras l’un de l’autre et l’on pleure comme des enfants…
…Je revois Maurice, encore mal remis de sa blessure, montant sur une table de baraque, et chantant et blaguant quand même devant les malheureux copains parfois bien déprimés, mais que son bagout consolait ! Maurice, vedette internationale, vraiment bien inattendue sur les planches de notre « Boîte à Grabow »….
…Mais je le revois aussi, et avec quelle émotion, me rejoignant, en novembre 1915 au Lazarett II du camp, pour m’aider à soigner les infortunés camarades touchés par cette épouvantable épidémie de typhus qui vit tomber comme des mouches, pendant deux mois, des dizaines et dizaines de soldats alliés, dépourvus de tout médicament efficace. Humblement, Maurice se mêlait à notre existence dangereuse et remplissait de son mieux les fonctions dont on le chargeait. Il faisait des piqûres, des prises de sang avec l’infirmier allemand, prenait les températures ou allait indifféremment à la grande infirmerie du camp, la musette en bandoulière et nous rapportait les rares médicaments que le « Generaloberartz » voulait bien nous accorder.
Mais l’invraisemblable et pourtant véridique mission qu’il avait imaginée, en plus de « s’accorder », c’était d’aller à leur chevet assister et consoler les plus mal en point parmi ses malades. Il faisait alors l’impossible pour que les malheureux ne se voient pas partir, tous seuls, si loin de la France et des leurs. Le moribond souriait, entrevoyait son retour, la fin heureuse de son cauchemar et s’éteignait en plein rêve.
«
Ce sera le plus beau rôle que j’aurai joué de ma carrière », me disait Maurice. Et c’était tellement vrai !
(Extraits de "Maurice Chevalier par François Vals- éditions Didier carpentier" )