Maréchal Colmar VON DER GOLTZ, L'organisateur de l'armée turque

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Le baron Colmar von der Goltz dit aussi Goltz Pacha (12 août 1843 – 19 avril 1916) était un feld-maréchal prussien.

Il naquit dans une famille noble pauvre de Prusse-Orientale. Son père, après dix-neuf ans dans l'armée prussienne n'avait pas réussi à dépasser le grade de lieutenant. Il n'eut pas plus de succès dans l'agriculture. Il finit par mourir du choléra, à Dantzig lorsque Colmar von der Goltz avait six ans.

Goltz intégra l'armée prussienne en 1861. Il entra ensuite à l'Académie militaire de Berlin. Il la quitta en 1866 pour participer à la guerre contre l'Autriche. Il fut blessé à Trautenau. En 1867, il rejoignit la section topographique de l'état-major. Lors de la Guerre franco-prussienne de 1870, il appartenait à l'état-major du prince Frédéric-Charles, qui commandait la Deuxième Armée. Il participa à diverses batailles, dont le siège de Metz, puis à celles de la vallée de la Loire.

Après la guerre, il enseigna à l'École militaire de Potsdam et fut attaché à la section historique de l'état-major pour laquelle il écrivit divers ouvrages sur la guerre de 1870, dont une étude sur les armées levées par Gambetta. Cet ouvrage est considéré comme sa principale contribution à l'histoire militaire.

Après sa défaite contre la Russie en 1878, le sultan ottoman, Abdülhamid II, fit appel à l'Allemagne pour moderniser son armée. Von der Goltz fut envoyé comme conseiller militaire. Il y resta douze ans. Ses réussites lui valurent les titres de Pacha puis Mushir, l'équivalent de feld-maréchal, grade qu'il obtint au moment où il prit sa retraite en 1911.


Il fut incorporé à nouveau lors de la Première Guerre mondiale et fut nommé gouverneur militaire de Belgique. On lui attribue la politique très violente de répression de la résistance belge. Ces actions lui valurent l'admiration d'Adolf Hitler.

En 1915, il prit à nouveau sa retraite et se rendit à nouveau dans l'Empire ottoman, où il fut, à nouveau, conseiller militaire. Il menaça de quitter le service ottoman s'il n'était pas mis fin au génocide arménien.

Il décéda du typhus à Bagdad et est enterré dans les jardins de l'ambassade d'Allemagne à Constantinople.