post de
adminvoici un post sur les travailleurs chinois en France,
En mai 1916, un accord est finalisé avec la Chine. Les autorités françaises et britanniques recrutent massivement des travailleurs chinois, les "coolies". Ils signent un contrat de 3 ans, stipulant qu'ils travailleront 10 heures par jours 7 jours sur 7 et qu'ils seront bien payés
Ils arrivent en France des la fin 1916 et vivent dans des camps encadrés par les soldats.
Entre 1916 et 1918, 140 000 Chinois arriveront en France, 96 000 seront affectés à l'armée britannique (Labour Corps), 37 000 à l'armée française et 7000 sont mis à la disposition de l'armée américaine (février 1918)
Ils ont normalement signé un contrat pour travailler dans l'agriculture et l'industrie, en réalité la majorité d'entre eux sera employée à proximité du front.
Ils sont employés comme manoeuvres, manutention de matériel, au creusement de tranchées ou d'abris, l'entretien des voies de communication (routes et chemins de fer..), construction de dépôts, reconstruction etc. Ils sont également employés comme dockers dans des ports comme Dunkerque, ou dans des usines comme Renault et Schneider, dans l'aéronautique...
En 1918, leur principale tâche est d'exhumer et d'enterrer les cadavres et de déminer le terrain des nombreuses munitions souillant le sol.
Leur mission se termine en 1919 et ils retrouveront leur pays d'origine cette même année. Quelques 3000 décideront de rester en France, dans les grandes agglomérations, ce qui constituera la premiere vague d'immigration chinoise en France.
Les historiens estiment à plusieurs dizaines de milliers le nombre de ces ouvriers morts en France. Les principales causes de mortalité sont les maladies, la grippe espagnole, les accidents, les explosions de munitions.
Ils sont enterrés pour la plupart dans les carrés militaires britanniques. Affectés à de tristes besognes, au ramassage des corps, beaucoup sont morts de maladie.
quelques cimetières chinois en France
-9 dans le Pas-de-Calais dont 1 à Sains en Gohelle, 1 à Saint Etienne au Mont
-4 dans la Somme dont 1 à Noyelle sur mer, 1 à Nolette
-1 dans les Bouches du Rhône
-1 en Seine Maritime à Saint-Sever
-1 dans l'Oise
-1 dans les Vosges
Sources
http://netia62.ac-lille.fr/bull/0623897Z/les%20travailleurs%20chinois.htmlhttp://latrentequatrefnso.unblog.fr/2010/02/25/les-travailleurs-chinois-pendant-la-premiere-guerre-mondiale/http://en.wikipedia.org/wiki/Chinese_Labour_Corpshttp://a.gouge.free.fr/bohain%20photos/souvenirs/travailleurs%20chinois.htm
post de
bourlonwoodVoici quelques vues du cimetiere de Nolette
J'y avais photographié la tombe de l'un d'eux mort le 11 novembre 1918
Et d'un autre décédé en 1920...
Ils étaient très mal considerés à l'époque et souffraient du racisme. Il leur était interdit de "fréquenter" les blancs
Pourtant certains, bravant les interdits, tant sur les rencontres que sur leur retour en Chine quasi imposé, ont fondé famille et leurs descendants vivent encore dans la Somme.
post de
minenEn effet, ces malheureux ont été un peu oubliés par la mémoire collective.
Sur les arrières de front, on retrouve parfois la trace de leur passage. J'ai souvenir d'inscriptions chinoises (ou indochinoises, j'avoue ne pas savoir faire la différence) dans le secteur du Chemin des Dames. Un ami y avait d'ailleurs retrouvé de petits flacons avec des caractères chinois.
Je sais qu'au cimetière de Munster il y a une tombe d'un indochinois tué en 1920 à la suite d'un désobusage ou simple dépollution malheureuse mais je n'ai jamais vu d'autres tombes chinoises dans cette région.
photo de la tombe d'un homme qui repose au cimetière de Munster. Il était en poste au camp Castelnau à Munster. Il serait mort suite à l'explosion d'un obus.
Plaque du Chinese Labour Corps (collec.
tchiobiloute)
Il n'est pas du tout difficile de donner un nom d'un travailleur chinois d'après un numéro d'immatriculation. Les registres de ces Chinois (n'étant pas considérés comme pleinement militaires, mais quand même gérés par le Ministre de la Guerre - War Office - et encadres exclusivement par des officiers et sous-officiers militaires anglais/canadiens/australiens) aux Archives nationales a Londres sont classes par numéro. L'immatricule s'appelait donc HAN CH'I HSIN (HAN est le nom de famille).
WHW indique “Weihaiwei” (WHW en était l'abréviation courante a l'époque), le lieu de recrutement du Chinese Labour Corps. Cet endroit était territoire britannique en bail - nota: pas colonie - restitue a la Chine propre en 1930.(
Furginger)[/i]