post de jupiter
Wilhelm, Karl, Paul, Friedrich de Wurtemberg est né à Stuttgart le 25 février 1848. Il est le fils unique de Friedrich et de Katherine de Wurtemberg. Il reçut les prénoms de son grand-père maternel (le roi Wilhelm I), de son grand-père paternel (le prince Paul) et de son oncle le roi Karl. Ce dernier n’ayant pas d’enfant de son mariage avec la Grande-Duchesse Olga de Russie (fille du tsar Nicolas I et de la princesse Charlotte de Prusse), le prince Wilhelm apparut très rapidement comme l’héritier présomptif de la couronne de Wurtemberg après le décès de son père.
Les parents de Wilhelm II de Wurtemberg ont souhaité depuis sa plus tendre enfance qu’”il s’épanouisse dans un environnement naturel, proche des préoccupations des gens simples.”En plus de sa scolarité et de sa préparation militaire, le jeune prince fit un apprentissage chez un maître menuisier puis dans l’atelier d’un maître relieur.
Etudiant à l’université de Tübingen en 1865-1866, puis pour 4 semestres à Göttingen, il entre ensuite dans l’armée prussienne. Il participe à la guerre franco-allemande de 1870 dans le quartier général du roi de Prusse et assiste à sa proclamation comme empereur allemand à Versailles. parallèlement, il sert dans le régiment wurtembergeois des Hussards de la garde.
En 1877, il épouse la princesse Marie de Waldeck-Pyrmont, née en 1857 et soeur de la reine Emma des Pays-Bas et de la duchesse d’Albany. Le couple a deux enfants : Pauline née en 1877 (surnommée “S’Päule” dans le dialecte souabe) et Ulrich né en 1879 qui décède à l’âge de 5 mois. La princesse Marie décède à son tour à l’âge de 25 ans en 1882.
En 1886, Wilhelm retrouve le bonheur aux côtés de la princesse Charlotte de Schaumburg-Lippe qu’il épouse à Bückeburg le 8 avril 1886. Le couple n’aura pas d’enfant. Wilhelm II est très proche de sa fille unique Pauline qui épouse en 1895 le prince Friedrich de Wied et qui lui donne deux petits-fils le prince Hermann (1899-1941) et le prince Dietrich (1901-1976).
Devenu roi de Wurtemberg en 1891, Wilhelm II fut le dernier souverain du Wurtemberg. Le prince Max de Bade, chancelier d’Allemagne disait de lui qu’il était “le roi le plus démocrate d’Allemagne”
Le roi aime passer de longs moments avec ses deux petits-fils, se promenant dans le parc du château ou effectuant des balades en poney. Dans leur descendance figure la princesse Marie de Wied (épouse du duc Frédéric, fils aîné du duc Carl et de la princesse Diane de France), mère du jeune duc Wilhelm de Wurtemberg qui descendant donc de Wilhelm II. Le duc Frederic, fils du duc Carl, est issu de la lignée catholique de la Maison de Wurtemberg, qui subsiste aujourd’hui dans un pays majoritairement protestant.
N’ayant pas eu de fils, ce furent des lignées cadettes qui furent successivement les héritiers présomptifs de Wilhelm II, à savoir les ducs de la lignée du château de Carlsruhe le duc Wilhelm (1829-1896) puis son frère le duc Nicolas (1833-1903) enfin le duc Albrecht de la lignée cadette catholique.
Le roi Wilhelm II fut très aimé. Il menait une vie de grand bourgeois. Homme affable, il aimait se promener sans garde dans les rues de Stuttgart et distribuait des bonbons aux enfants. La population locale ne manquait jamais de le saluer d’un “Bonjour Monsieur le Roi”, et le roi levait son chapeau en signe de salut.
Le roi Wilhelm et son épouse la reine Charlotte étaient très engagés dans le domaine social et caritatif. Ils sont à la base de ma création du “Wilhelmstift” pour les garçons orphelins et de “Charlotteheim” pour les jeunes filles handicapées. Ils étaient également très généreux envers la population lors de catastrophes naturelles.
La politique culturelle et sociale du Wurtemberg fit l’objet de sa plus grande attention : développement du réseau scolaire, musées et arts,… C’est sous son règne qu’a été élue pour la première fois la Chambre des députés au suffrage universel en plus de la première Chambre qui rassemblait les membres des familles médiatisées et de la noblesse.
Le roi Wilhelm II abdiqua après la Première Guerre Mondiale en date du 29 novembre 1918 mais le gouvernement lui laissa la plupart de ses biens. Le social démocrate Wilhelm Keil déclara à son sujet à cette époque : “Si le Wurtemberg était une république, aucun autre homme n’aurait autant de compétences pour devenir président que Wilhelm II“.
Wilhelm II choisit pour résidence le Château de Bebenhausen au nord de Tübingen. C’est là qu’il s’est éteint le 2 octobre 1921. Contrairement à la tradition mais conformément à ses dernières volontés, il ne fut pas inhumé dans le caveau familial de Ludwigsburg mais au cimetière de la ville, auprès de sa première épouse la princesse Marie et de leur fils Ulrich. 100.000 personnes se pressèrent le long du convoi funèbre. La reine Charlotte est quant à elle décédée en 1946 au château de Bebenhausen.
Dernier roi de Wurtemberg de 1891 à 1918, son souvenir est resté assez vivace après des Wurtembergeois. Une statue réalisée par le sculpteur Hermann Christian Zimmerle, l’immortalise tel qu’il était : un homme d’une grande simplicité entouré par ses chiens. La statue se situe devant sa résidence de Stuttgart, le Wilhelmpalais
L'armée de WurtembergEn 1914, ce royaume forme le XIIIème corps d'armée et possède en service actif au sein de l'armée allemande:
Infanterie:
- 10 régiments d'infanterie (Württembergisches Grenadier-Regimenter n°119 et 123, Württembergisches Fusilier-Regiment n°122, Württembergisches Infanterie-Regimenter n°120, 121, 124, 125, 126, 127, 180).
Artillerie:
- 4 régiments d'artillerie de campagne (Württembergisches Feld-Artillerie Regimenter n° 13, 29, 49, 65).
Cavalerie:
- 2 régiments de dragons (Württembergisches Dragoner-Regimenter n°25 et 26).
- 2 régiments de uhlans (Württembergisches Uhlanen-Regimenter n°19 et 20).
Génie:
- 1 bataillon de pionniers (Württembergisches Pioniere-Bataillon n°13).
- 1 compagnie (la 4ème) du 4ème bataillon prussien du génie des chemins de fer.
Train:
- 1 groupe (Württembergisches Train-Abteilung n°13).
Transmissions:
- 1 compagnie (la 3ème) du bataillon prussien de transmissions n°4.
Aérostation:
- 1 compagnie (la 4ème) du bataillon d'aérostiers prussien n°4 (Luftschiffer-Bataillon n°4).
Au moment de la mobilisation vont s'ajouter les troupes de réserve et de Landwehr