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| Un objet, un souvenir, un capitaine français, un général | |
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Admin Admin
Messages : 3568 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: Un objet, un souvenir, un capitaine français, un général Lun 12 Juin - 21:19 | |
| post de Le grafl'histoire commence sur le net. J'achète un Richtkreis allemand avec son étui pas très beau. Je possède déjà un tel ensemble mais sur l'étui que je possède à l'état neuf, il manque les cales en bois. J'effectue donc cet achat pour cannibaliser l'étui de ses cales. A la réception de l'ensemble, je remarque que l'étui à pris un éclat d'obus sur l'arrière. L'étui a donc un certain vécu. Cela me parle. L'optique est belle et marqué bavaroise. Je suis interpelé par une inscription dans le couvercle d'une belle écriture toute en rondeurs. 47e Artie 6ème batterie 13 sept. 1916 Bois Renette Bouchavesne (Somme) Capt Strohl Bay. RKr. N°5098 Le nom a une belle consonance allemande. Je commence par vérifier sur le net le régiment. Effectivement, le 47ème régiment d'artillerie française était de juillet à septembre 1916 dans la Somme. Bingo Le net étant un outil formidable, je me met à la recherche de l'officier d'artillerie. Je trouve alors le capitaine Alfred Lucien Strohl (1879-1970). Alfred Lucien STROHL EN 1895 dans sa 16ème année Deuxième fils de Jean Georges (03/01/1839-27/10/1901), et de Fanny Schneegans (15/05/1852-16/06/1943), né le 26/03/1879 à Alger, il est élève à Polytechnique le 12/10/1899, et s’engage peu après dans l’Armée.- Le 1/10/1901, il est sous-lieutenant à l’Ecole d’Application de l’artillerie et du génie.
- Le 1/10/1903, il est lieutenant en second au 13ème Régiment d’Artillerie, 2ème batterie, puis est envoyé pour suivre les cours de l’Ecole d’application de la cavalerie à Saumur, en qualité d’officier d’instruction le 9/10/1906 ; démissionnaire, rayé de l’armée d’active, le 23/03/1907.
Il se retire au domicile de sa mère au 47, Boulevard La Tour-Maubourg à Paris 7ème.
- Lieutenant de réserve le 5/04/1907, et affecté au 26ème Régiment d’Artillerie, puis le 25/03/1910, il est affecté au 47ème Régiment d’Infanterie d’Héricourt, Haute-Saône.
Il fait la guerre de 1914/18, notamment du coté de Verdun .
- Le 26/09/1914, il est promu capitaine de réserve à titre temporaire, et à titre définitif, le 5/06/1915.
- Le 14/10/1917, nommé chef d’escadron (commandant) de réserve, démobilisé le 17/02/1919. Il se retire à Neuilly-sur-Seine au 7, rue Angélique Vernier.
Durant la Grande guerre de 14-18, affecté au 47ème Régiment d’Artillerie, il prit part à de nombreuses affaires, en particulier en Haute Alsace, à Altkirch, au Bréchaumont, région de Mulhouse, à Dornach, à Riedisheim, en août 1914 ; dans la Marne et l’Aisne en septembre 1914 ; en Champagne, en 1915 ; en mars 1916 à St Mihiel et à Verdun, en avril-mai 1916 ; à nouveau en Alsace, en juin-juillet 1916 ; la Somme, en septembre-octobre 1916 ; la Champagne de janvier à juillet 1917, à Verdun, août-septembre 1917 ; Les Eparges et la région de Montdidier, de mars à mai 1918 ; Mailly, en juin 1918 ; à l’attaque de Moreuil dans la Somme, en août 1918, Verdun – Montfaucon de septembre à l’armistice 11/11/1918.
Citations obtenues : à l’ordre de l’Armée, et nommé chevalier de la Légion d’honneur, 5/10/1915 : a conduit son tir avec une habileté remarquable, fait preuve d’un mépris complet du danger. Dans les combats de fin septembre, s’est porté en avant des premières lignes d’infanterie pour régler son tir.
Cité à l’ordre de la Division en 1916 : capitaine commandant dont l’éloge n’est plus à faire. A été affecté à Verdun et sur la Somme en août septembre 1916.
Source : service historique de l’Armée de terre, Vincennes. Mr Yves Bonnel
Il travaille chez « Mecker » à Paris, puis est nommé Directeur de « Siry Chamon » (gaz) à Milan, en 1909, et épouse le 13/04/1909 à Montbéliard, Suzanne Favre (18/12/1886 Privas-19/04/1949 Paris).
Suzanne ouvre avec sa sœur un petit magasin de mode « Suz Mag », avenue Paul Doumer à Paris.
Ils achètent un terrain à Juan-les-Pins en 1922, où ils font construire un hôtel « La Roseraie » 19, rue Saint Barthélémy.
En 1945, ils vendent l’hôtel dont le jardin a été partiellement bombardé pendant le débarquement de 1944, et s’installent 1, rue Jean Bologne à Paris.
Suzanne décède en 1949. Lucien s’installe alors comme seul locataire dans une ancienne pension de famille réservée aux polytechniciens, rue Léon Bourgoin à Courbevoie.
Il fait quelques voyages à Wangen dans le berceau de sa famille, et décède à 91 ans, en 1970 à Antibes.
Ils sont inhumés à Antibes dans la tombe Favre.
L'histoire pourrait se finir ainsi. Mais Alfred Lucien Strohl n'est autre que le fils du Général de Brigade Strohl (1839-1901) qui fit entre autre la campagne du Mexique et la geurre de 1870 à la tête du 3ème Zouave. Comment d'une pièce trouvée sur le net et venant de Frontignan, on peut faire revivre une famille. Il va de soit, que l'ensemble de ne sera ni dépareillé, ni cannibalisé. Sources: http://www.wangen-alsace.net/t295-alfred-lucien-strohl-1879-1970http://www.wangen-alsace.net/t293-georges-strohl-general-de-brigade-1839-1901https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Strohl | |
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